Article court de nos amis espagnols dans le JAMA Internal Medicine, 8 avril 2013, à propos des auteurs fantômes. Ce sont les oubliés sur les publications, et ils sont probablement nombreux. Les 2 pratiques prévalentes sont les rédacteurs de l'industrie, et tous ces jeunes internes, assistants, thésards auxquels des séniors piquent le travail pour le publier.
En pratique, X Bosch et al ont analysé les instructions aux auteurs de 399 revues biomédicales de langue anglaise et de facteur d'impact moyen 6,5.. donc des revues prestigieuses. Les revues ne chassent pas les fantômes : 10 % ont une définition des auteus fantômes, 6 % ont une politique pour les rechercher et condamner ; 17 % des instructions aux auteurs mentionnent au moins une fois les auteurs fantômes, disant que c'est une mauvaise pratique. Ceci témoigne bien que les auteurs fantômes ne sont pas considérés comme problématiques pour les rédacteurs de revues biomédicales prestigieuses : c'est un laxisme de la communauté scientifique qui est connu. Il existe pourtant des guides d'éthiques, des arbres de décision pour lutter contre les fantômes. Cet article du JAMA Internal Medicine semble être bien commenté, notamment sur le site de Reuters.
Je suggère de ne pas faire cette étude sur les recommandations aux auteurs des revues françaises, car la réponse est claire : aucune attention à ces problèmes, voire des revues signent sous des noms fantômes !
Je vous rappelle que les revues du groupe JAMA sont actuellement d'accès gratuit sur tablettes et smartphones.
Bosch et al. Ghostwriting policies in high-impact biomedical journals: a croos-sectional study. JAMA Internal Medicine, 2013, Online first April 8
Je remercie Catherine Mary pour l'information.