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Je ne crois plus beaucoup les recommandations… c’est une triste nouvelle

Points clés

J’ai été, et je suis encore, un défenseur des recommandations, et vous connaissez tous les bons arguments pour cette opinion, mais j’ai des doutes :

  • Un article du Journal of Clinical Epidemiology mis en ligne en janvier 2014 m’a étonné ; des auteurs américains et canadiens renommés ont publié un article dont le titre traduit devient « Les recommandations de l’OMS sont souvent ‘fortes’ mais fondées sur des preuves faibles des estimations de l’effet ». Paradoxal.. ils ont identifié 116 recommandations OMS dont 43 avaient utilisé la méthode GRADE et proposaient 456 recommandations : 289 (63 %) étaient des recommandations ‘fortes’. Parmi ces 289, il y en avait 160 (55,5 %) qui étaient fondées sur des estimations des effets faibles ou très faibles…    Deux remarques : GRADE est la méthode la plus utilisée pour évaluer la force des recommandations ; il existe des cas où des recommandations fortes peuvent être fondées sur des estimations faibles des effets (voir tableau 3 de l’article) ;

Les recommandations sont en général fondées sur la littérature et les avis d’experts :

  • La qualité de la littérature est très mauvaise, avec au moins 50 % des études embellies (voir exemple des essais randomisés en chirurgie), avec peut-être 50 % des publications non reproductibles en sciences fondamentales, avec une distorsion forte de la science par la publication plusieurs fois des études dites positives, et la faible publication des études dites négatives ;
  • Quant aux experts, ce n’est pas en choisissant ces qui n’ont aucun lien d’intérêt que l’on va améliorer le système !

Avez-vous une solution ? Je pense que ces données sur OMS sont généralisables à d’autres institutions…

Alexander PE, et al. World Health Organization recommendations are often strong based on low confidence in effect estimates. J Clin Epidemiol 2014

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Un commentaire

  • Nous connaissons tous cet article du BMJ qui posait la question: faut il mettre un parachute quand on saute d’un avion. Recommandation forte; niveau de preuve nul car aucune étude randomisée.
    J’ai été confronté au problème des reco quand j’étais président de la SPLF et je suis d’accord avec la remarque sur les experts compétents ou non, c’est le premier critère avant les liens d’intérêt.
    Le gros problème est en effet la littérature ou plutôt sa mauvaise utilisation. Le questions posées par les reco sont souvent trop éloignées de la littérature. Par ailleurs, l’analyse de la littérature est souvent incomplète puis qu’on y cherche des réponses qui ne s’y trouvent pas. Conclusion: d’abord bien lire;

    Répondre

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