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Conflit Israel-Gaza et The Lancet : une revue politique et/ou humanitaire ? Des lettres très aggressives….

Points clés

The Lancet dans son numéro du 9 août 2014 a un éditorial et 10 lettres sur le conflit Israël-Gaza. Gaza

D'abord, le numéro du 2 août 2014 a publié "An open letter for the people in Gaza" (mise en ligne le 23 juillet), signée par 24 auteurs, dont Iain Chalmers, un des pères fondateurs de l'EBM, qui a un engagement ancien pour la cause palestinienne. Il s'agit d'une longue lettre factuelle montrant l'agression de Israël, et qui se termine ainsi "We register with dismay that only 5% of our Israeli academic colleagues signed an appeal to their government to stop the military operation against Gaza. We are tempted to conclude that with the exception of this 5%, the rest of the Israeli academics are complicit in the massacre and destruction of Gaza. We also see the complicity of our countries in Europe and North America in this massacre and the impotence once again of the international institutions and organisations to stop this massacre"

L'éditorial, signé The Lancet, est intitulé "Gaza: an urgent call to protect civilian life and health". Je cite "In the conflict taking place in Gaza, our position is very clear. We do not support any side whose actions lead to civilian casualties. The role of the doctor is to protect, serve, and speak up for life. That, too, is the role of a medical journal." Cet éditorial défend la publication de la lettre du 22 juillet et appelle clairement à la paix, etc…  Editorial bien fait et intéressant.

Les 10 lettres, en accès gratuit méritent lecture : 9 sont en réponse à la lettre du 23 juillet avec des avis tranchés soit d'Israëliens, soit de Palestiniens….   montrant que tous veulent la paix !!!


Mais certaines lettres sont aggressives, avec celle de 3 israëliens terminant par "The Lancet must practice objectivity, promote informative dialogue and discussion, and refrain from publishing inaccuracies and lies that widen existing gaps between parties already in conflict. The publication of this Correspondence is a first step in the right direction." Il y a des letres courtes supportant The Lancet et d'autres contre la publication du 22 juillet, par exemple : "The editors of The Lancet, which is supposed to be a medical journal, should have recognised the letter for what it is—a gross example of anti-Jewish bigotry, pure and simple. Publishing such a letter, and soliciting additional signatures online, destroys your credibility as an objective scientific journal." D'autres lettres supportent The Lancet, par exemple "We, the members of the Italian Global Health Watch, fully endorse the points so clearly denounced by Paola Manduca and colleagues in their letter about Gaza."

Une lettre attire l'attention sur les conditions de stress des protagonistes, voire sur la santé mentale qui est un point clé du conflit…. "Our research in the past decade suggests that mental health is a key contributor to many of the underlying attitudes that perpetuate the continued cycle of hatred and aggression between Israelis and Palestinians." Le titre de cettre lettre est : "Improving mental health is key to reduce violence in Israel and Gaza" avec auteurs israëliens, chinois et américains.

Le choix des lettres par la rédaction du Lancet a dû être mûrement réfléchi….. et remarquons la rapidité de cette revue qui a publié en 10 jours ces lettres….  The Lancet a déjà publié de nombreux articles sur les conflits et la santé dans le monde arabe.

Suite demain avec les engagements de Iain Chalmers.

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Un commentaire

  • En attendant le DSM VI et la reconnaissance du syndrome de stress israélo-palestinien ( grâce à la mise au point qui ne saurait tarder d’un traitement…miracle), voici quelques remarques. D’abord à propos de la lettre ouverte de Paola Manduca, Ian Chalmers et alii. Cela rappelle la lettre ouverte écrite par Hilary et Steven P. Rose et publiée dans The Guardian le 06 avril 2002 , signée par 123 autres universitaires ainsi que par 23 artistes et écrivains elle appelait à la suspension de la collaboration des universités et des organismes de recherche européens avec ceux d’Israël » (cf wikipedia BDS). Peu relayées en France, me semble-t-il, les mouvements d’opinion générées alors par les interventions israéliennes ont affecté la société britannique à différents niveaux parfois de façon assez large. ( Il y avait là un héritage de la lutte contre l’apartheid, du fait des liens historique ayant existé entre la Grande Bretagne et l’Afrique du Sud).
    En France la situation est bien différente. Dans un livre récent, Pascale Boniface critiquait ainsi la frilosité française quand il s’agit de relayer les évènements relatifs au conflit israélo-palestinien ( je rajouterais : son manque de précision,l’aspect idéologique l’emportant sur les aspects historiques, techniques, commerciaux, douaniers…). De la même manière, on ne trouve que peu d’articles dans la grande presse documentant les prises de position de l’’AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine). Le Free Speech movement initié à Berkeley n’est pas épargné par de semblables restrictions. Au Canada également, Jon Thomson s’était fait l’écho de semblables difficultés comme en témoigna en 2011 un compte rendu de son livre No debate : The Israel lobby and Free Speech at Canadian Universities cf http://www.scienceforpeace.ca/book-review-no-debate-the-israel-lobby-and-free-speech-at-canadian-universities
    Je dois avouer apprécier les prises de position de Rony Brauman sur ce sujet comme sur d’autres.

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