Les conflits entre auteurs sont probablement la première cause de dysfonctionnement dans les équipes de chercheurs. Nous n'avons pas suffisamment de données objectives, mais dès que j'évoque ce sujet en public, je sens un frémissement dans la salle… et ensuite je demande des exemples (sous réserve d'anonymat). SI la salle est réactive, je suis obligé d'interrompre la discussion car la file des orateurs potentiels est trop longue…
Ci-dessus, vous avez le titre d'un abstract paru en septembre 2014 dans les Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation. Il y a cinq auteurs. Vous avez le doi pour y accéder : http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.044
Ce titre est la traduction du titre d'un article paru en octobre 2013 dans Analytical Chemistry, que vous voyez ci dessous. Il y a cinq auteurs. Voici : http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/ac402235q
L'abstract de septembre 2014 est la traduction intégrale du résumé de l'article d'octobre 2013, à quelques nuances près. La traduction est bonne, et la figure de l'abstract d'origine est reprise. L'article de Analytical Chemistry est cité dans l'abstract de septembre 2014 pour se référer à un algorithme, mais absolument pas pour dire que le travail a été publié….
Qu'en pensez-vous ?
- Dans l'abstract de septembre 2014 ? un nom est apparu, T Rimmelé, et il n'existait pas en octobre 2013 : avait-il été 'oublié' ? A-t-il été rajouté en 2014 sans avoir rien fait ?
- Le dernier signataire de l'article de 2013, B Allaouchiche, a disparu en 2014 : avait-il été remercié en 2013 sans avoir travaillé ? A-t-il été oublié, avec ou sans son consentement, dans l'abstract de 2014 ?
- Ce genre de pratique est cautionné par la communauté scientifique qui parfois en rigole plutôt que d'imaginer que c'est un délit.. mais aucune loi ne permet d'agir dans notre pays…
Une autre question peut être discutée : est-il normal de soumettre des abstracts sur des études publiées dans des revues à comité de lecture ? La politique diffère selon les sociétés savantes… la plupart interdisent cette pratique, mais je ne sait pas quelle stratégie a adopté la SFAR dans ce domaine (rien trouvé sur le site, mais je n'ai pas tout examiné..).
Merci pour les commentaires, car la SFAR et ses revues sont plutôt dans les bonnes sociétés savantes, qui font la promotion des bonnes pratiques éditoriales… ils ne peuvent pas tout voir…..