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Les données du domaine Global Health ne sont pas encore suffisamment accessibles : l’Open Access a encore des progrès à faire !

Points clés

Un article intitulé ‘Knowledge sharing in global health research – the impact, uptake and cost of open access to scholarly literature‘ a été publié dans Health Research Policy and Systems par une bonne équipe de recherche canadienne. Bravo. J’ai pris plaisir à lire cet article en Open Access (OA). Le travail est bien fait et le résumer en quelques lignes difficile, car beaucoup de réflexions et commentaires sont appropriés.

L’introduction expose un exemple : en 1982, les Annals of Virology ont publié un article sur l’épidémie causée par le virus Ebola, et cet article est toujours en accès payant (paywall). En 2014, une épidémie Ebola dans d’autres pays africains a montré que les chercheurs ne connaissaient pas ces données de 1982. Est-ce parce que l’article était derrière un paywall comme le suggèrent les auteurs, ou parce que les recherches d’informations sont compliquées et mal faites ?

Dans le domaine ‘global health’, il est important de communiquer le plus largement les données de recherche et l’Open Access (OA) Global health Riddeest une voie intéressante. L’équipe de V Larivière, Montréal, avec Elise Smith en premier auteur, a analysé 3366 articles (909 revues) indexés ‘Global health’ dans PubMed et publiés entre 2010 et 2014. C’est un énorme travail bien fait. Exposer simplement quelques conclusions ne doit pas faire oublier qu’il a fallu classer tous ces articles en Gold OA avec APC, Gold OA sans APC, delayed OA, hybrid journals (64 % des revues étaient hybrides, avec des articles sous paywall et des articles en OA), subscription journals, ce qui devient difficile car les revues évoluent vite.

La figure ci-contre est extraite de l'article, et elle représente la représentation en 'Global Health' des systèmes d'accès pour 909 revues (camembert de gauche) et pour 3366 articles (camembert de droite).

Les résultats principaux :

  • 69,2 % de ces articles ne sont pas accessibles gratuitement sur les sites des revues ;
  • La plupart des revues (64,2 %) sont hybrides, laissant le choix à l’auteur de payer un APC (Article Processing Charge) pour un accès libre de son article (Gold OA), ou de laisser son article en accès limité (abonnement ou paywall) s’il ne veut pas payer d’APC ;
  • Les APCs ont été payés pour 627 de ces articles (1,7 millions de US $ au total), soit en moyenne 2 732 US $ par article (écart-type de 1090 US $) ; cette donnée est probablement surestimée car c’est la valeur 2016 sans tenir compte des discounts appliqués par les maisons d’éditions à certaines institutions ou à des auteurs de pays en voie de développement ;
  • 94 % des APCs ont été payés aux 10 maisons d’éditions prestigieuses des pays développés ;
  • Les chercheurs des LMICs (Low and Middle Income Countries) semblent citer les articles en OA les moins chers, alors que les chercheurs des pays développés citent les articles en OA avec APCs élevés.
  • Enfin, l’auto-archivage par les auteurs des articles ‘gratuits’ est insuffisant.. mais l’éducation des chercheurs est plus ou moins longue selon son environnement.

L’ouverture des articles progresse, mais à des vitesses différentes selon les domaines. Le niveau moyen des APCs était de 2700 US $…  est-ce justifié ? C’est difficile à évaluer… Ces prix de marché ne sont pas transparents…. Par exemple pour Lancet Global Health, l’APC est de 5000 $. La discussion sur le coût des articles en OA est intéressante dans cet article, avec un APC plus élevé pour les revues hybrides (3 240 US $) par rapport aux revues en OA total (2 452 US $). La notoriété des revues doit influencer les APCs ! Etonnant, NON !

Ce qui est rassurant dans cet article, c’est la non utilisation du facteur d’impact pour classer et/ou tirer des conclusions sans intérêt : bravo.

J'aime bien les revues utilisant un open peer review permettant de lire les correspondances entre auteurs et reviewers.

Mes remerciements à Elise Smith et Valéry Ridde.

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