La revue Nature du 17 mai 2018 a publié une courte synthèse des négociations difficiles entre les consortium des états européens et les grands maisons d'édition (Springer, Elsevier et les autres). Ces négociations sont difficiles, les états ne voulant plus payer des abonnements à des maisons d'éditions, ces dernières rendant des services mal compris des chercheurs. Les bras de fer sont influencés par des facteurs divers dont les politiques des états (loi numérique en France) qui demandent aux chercheurs de publier en accès ouvert les recherches sur fonds public (au moins 50 % de fonds publics en France), et avec un éléphant dans la négociation, dont personne ne parle (sci-hub).
La news dans Nature (17 mai 2018) est intitulée : Europe’s open-access drive escalates as university stand-offs spread — Sweden is latest country to hold out on journal subscriptions, while negotiators share tactics to broker new deals with publishers. L'image ci-contre, empruntée à cette news, montre que 20 % des articles étaient en 2016 en accès libre immédiat (je n'ai pas vérifié la méthode pour générer cette donnée, mais la source est Scopus). Il y a un tableau listant quatre échecs de négociations en Europe : Hollande (entre VSNU et Royal SOciety of Chemistry), Allemagne (DEAL et Elsevier), Suède (Bibsam et Elsevier) et France (Couperin et Springer).
La situation est difficile en France, entre les mains du consortium Couperin. Toutes les nombreuses négociations sont en ligne.
Les négociateurs de ces consortium de chaque pays européen se sont rencontrés le 2 mai 2018 pour essayer d'uniformiser les positions. Je cite la news de Nature : "On 2 May, negotiators from countries across Europe agreed to align their bargaining strategies at a closed meeting in Berlin attended by the European Commission’s special envoy for open access, Robert-Jan Smits. According to Gerard Meijer, one of the German negotiators present, consortia are “frustrated” by the lack of progress in talks and feel the limits of partnerships between institutions and large publishers “have been reached”. “It is up to us now to act, and to step out of these negotiations if these are going nowhere,” he says."