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Open, single-blind, double-blind peer-review : choix complexe pour les 96 revues de physique qui vont vers le double-blind

Points clés

Un billet sur Scholarly Kitchen (10 septembre 2020) nous informe que IOP (Institute Of Physics) a choisi le double-blind pour IOPl'évaluation par les pairs des manuscrits soumis à ses 96 revues. Ces revues vont abandonner le single-blind pour aller vers le double-blind pour fin 2021, d'après le communiqué de presse de IOP. Avant cette décision, IOP a fait une belle enquête auprès de son public qui a eu 1200 réponses (dont 86 % d'hommes, ce qui reflète la population des reviewers !). Une image de cette enquête ci-joint (76 % n'ont pas observé de biais dans le peer review ; ils ne demandent pas de compensation).

Bien comprendre les options aveugles ou ouvertes pour le peer-review est nécessaire, et comprendre que selon les disciplines, les pratiques changent beaucoup. Double-blind ne veut pas dire qu'il y a deux relecteurs ! Double-blind signifie que ni auteurs, ni relecteurs ne sont identifiés par l'autre partie : les relecteurs n'ont pas les noms des auteurs ; les auteurs n'ont pas les noms des relecteurs. C'est beaucoup de travail pour bien faire.

Il existe des données montrant que le double-blind est le modèle le plus honnête, mais pour l'open, il existe aussi des données. L'open review semble plus utilisé dans les domaines de la biomédecine, mais je n'ai pas de données. Les arguments de Kim Eggleton (IOP) sont nombreux dans ce billet : le double-blind protège les femmes auteurs ; les jeunes chercheurs n'aiment pas l'open car ils ont peur que les séniors identifient ceux qui sont critiques ; pas de bonnes réponses à l'argument qui dit que les reviewers identifient les noms des auteurs en cherchant les pré-publications ;…. le double-blind suppose la soumission de deux manuscrits (l'un est anonymisé par les auteurs… en enlevant tous les éléments de reconnaissance..).

Je fais partie de ceux qui pensent que l'aveugle n'est pas éthique et que l'open peer-review doit être développé. Je l'ai pratiqué, avec parfois quelques frottements, mais c'est satisfaisant.

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Un commentaire

  • « pas de bonnes réponses à l’argument qui dit que les reviewers identifient les noms des auteurs en cherchant les pré-publications »
    Les reviewers peuvent identifier aussi les auteurs (surtout dans le cas d’une spécialisation) parce qu’ils les (re)connaissent (sujets, méthode, écriture,…) et/ou en cherchant dans les publications (et pas que les pré-publications).
    Je trouve que ce point devrait être évalué plus avant et avec franchise pour estimer les biais possibles – bcp de reviewers mentent quand ils disent ne pas (re)connaître les auteurs au cours d’une évaluation dite en double aveugle. On peut même faire ce repérage dans le cas où l’auteur écrit dans une autre langue « grâce » aux outils de traduction ….
    Que certains ne cherchent pas à identifier les auteurs par honnêteté peut être mais ce serait intéressant d’en connaître la proportion …

    Répondre

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