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COVID-19 : NEJM et Science s’opposent sur le remdesivir quand Nature applaudit le rejet de Trump

Points clés

Félicitons la revue Science pour sa clarté sur les traitements de la COVID-19 avec le remdesivir quand le New England Journal of Medicine engrange les millions de dollars liés aux tirés à part de Gilead.

Le 6 novembre 2020, Science a publié un article au vitriol sur le remdesivir qui a eu une autorisation de la part de la FDA. La photo Remdesivirmontre Trump avec le président de la société Gilead et le directeur de la FDA : incroyable.. pas digne d’un président ! Nous savons que la FDA était sous la coupe des industries pharmaceutiques et des associations de patients, et en plus de Trump. L’article apporte tous les détails sur une décision sans consulter les experts, et qui apporte des milliards de dollars à Gilead. Le sous-titre pour l’Europe est clair : « Europe in the dark« , et Marie Paule Kieny, Inserm, s’est exprimée : « Il est consternant de voir comment Gilead tente de dénigrer l’essai Solidarity ».

Le New Engl J of Medicine agit pour plaire à Gilead : il avait publié une étude ouverte scandaleuse sur le remdesivir, un ‘hot paper’, et il a publié deux essais randomisés. L’essai principal n’a pas été financé par Gilead, mais par les National Institutes of Health. Il montre un faible bénéfice. Une bonne nouvelle cette fois-ci : pas d’investigateurs français dans ces essais internationaux. L’autre essai financé par Gilead a comparé deux stratégies de remdesivir, sans groupe placebo, et la conclusion est : « In patients with severe Covid-19 not requiring mechanical ventilation, our trial did not show a significant difference between a 5-day course and a 10-day course of remdesivir. With no placebo control, however, the magnitude of benefit cannot be determined. » Normalement, le NEJM ne publié par ce type d’essai sans réel comparateur. En quelques jours, chaque article a déjà eu beaucoup de citations : banco pour le facteur d’impact du NEJM, et probablement 2 ou 3 millions de dollars pour les tirés à part de ces deux articles ! La vie est belle ! Le modèle économique du bras armé de l’industrie est étonnant, avec des rédacteurs surnommés les oies dorées.

Plus sérieusement, la revue Nature s’intéresse dès le 7 novembre à Joe Biden et aux espoirs retrouvés des chercheurs avec le départ de Trump. Il y a un lien à la nouvelle task force COVID-19 préparée par Joe Biden, avec David Kessler, un ancien directeur de la FDA, et Rick Bright, ancien directeur de la BARDA, licencié par Trump ! Ambiance. Nature a publié le 8 novembre un long article sur les tâches qui attendent Biden-Harris, avec la suggestion de développer l’intégrité scientifique.

PS : Merci à L Letellier qui m’a suggéré d’améliorer mon titre initial (NEJM et Science s’opposent sur le remdesivir quand Nature applaudit Trump)

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6 commentaires

  • Le laboratoire Gilead a manifesté très tôt son odieuse stratégie de marketing et de mensonges dès le début de l’épidémie aux Etats-Unis en demandant à la FDA de donner au Remdésivir le statut de médicament orphelin . Ce statut accordé habituellement pour de nouveaux médicaments destinés à des maladies dites orphelines, car rares et incurables permet au laboratoire d’avoir une réduction fiscale de 25% sur ses bénéfices et des subventions de l’état fédéral, afin de palier au faible bénéfice obtenu par la commercialisation d’un produit destiné à un tout petit nombre de patients . Or, de façon étonnante, la FDA a accordé ce statut au Remdésivir , arguant que la covid 19 à l’époque atteignait moins de 200 000 citoyens américains . Devant la montée massive des protestations provenant de la société civile, Gilead a du faire marche arrière . Le rôle de la FDA dans cette affaire , après l’histoire de la Flibensérine, montre le degrés de dépendance , voire de corruption de cet organisme avec l’industrie pharmaceutique . Quant au NEJM , on sait que ce sont les tirés à part qui contribuent à son financement, ce qui le rend peu regardant sur la qualité des publications. Marcia Angell ancienne rédactrice du journal avait dénoncé les graves dérives de l’industrie pharmaceutique dans son livre « La vérité sur les compagnies pharmaceutiques  » avec ses conséquences délétères sur la presse médicale .

    Répondre
  • Le changement de titre à propos de Nature est plus qu’une amélioration, magnifique euphémisme, puisque le titre précédent était en contradiction parfaite avec la réalité, un contre-sens évident. Dommage.
    Quant au comportement des dirigeants de Gilead, ils avaient déjà démontré leur parfait mépris pour une simple morale publique en 2014 avec le prix de commercialisation exhorbitant de leur médicament contre l’hépatite C qu’ils avaient découvert et développé :
    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/hepatite-c-le-sovaldi-ce-medicament-miracle-a-56-000-euros_1618369.html.
    Quant à leur remdisivir n’a aucune efficacité comme largement prouvé contre le Covid-19.
    La découverte d’un nouveau type de vaccin par BioNtech et Pfizer contre le Covid-19 va permettre d’illustrer si leurs dirigeants, et d’abord les inventeurs turcs-allemands ont une autre conception de la morale publique.
    https://www.theguardian.com/world/2020/nov/10/ugur-sahin-and-ozlem-tureci-german-dream-team-behind-vaccine
    https://www.usinenouvelle.com/editorial/vu-d-allemagne-biontech-la-pepite-a-l-origine-du-candidat-vaccin-anti-covid-de-pfizer.N1026599.
    Ainsi va la vie.

    Répondre
  • « A very, very bad look for remdesivir ».
    Non c’est l’état actuel de la médecine et de la recherche aux USA, et de ce qu’elles sont devenues avec une incompétence et une corruption effrénée.
    Il reste aussi que nous n’avons que peu de leçons à donner avec la saga de la Dépakine, du laboratoire Sanofi, et l’implication judiciaire maintenant des organismes de contrôle de l’Etat…. en attendant celle d’un certain nombre de neurologues et neuropédiatres

    Répondre
  • … sans oublier l’histoire du Médiator du laboratoire Servier… et là aussi de quelques organismes de contrôle… et de leurs membres

    Répondre
  • Merci pour vos commentaires
    Je pense qu’il n’y a pas beaucoup de différences entre Médiator et hydroxycloroquine/azithromycine. Même type de crise sanitaire, sauf que hydroxycloroquine/azithromycine est une crise mondiale
    MERCI

    Répondre
  • Désolé Mr Maisonneuve, mais il n’y a pas beaucoup de rapport entre la crise du Médiator, et la promotion obscène des insanités d’un porc marseillais avec une bande de fiottes et d’immondices d’un institut de dégénérés par tous les moyens audiovisuels, même si tous les 2 sont 2 scandales.
    Effectivement dans les 2 cas les corps constitués : conseils des ordres, ministères, académies n’ont rien fait… comme d’hab, et ont laissés proliférer les insanités les plus obscènes, des individus les plus médiocres, et ne font d’ailleurs toujours rien.
    Il y a donc encore de beaux jours pour des pets modèle de Marseille, et leurs copains.

    Répondre

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