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Trop d’articles citent des articles rétractés sans alerter les lecteurs

Points clés

C’est un problème majeur pour lequel nous avons besoin de plus de recherche afin d’en comprendre les risques. Nous disposons de quelques données, et un outil traquent ces citations abusives avec l’objectif de les signaler sur twitter. Un article dans Nature Index du 2 février 2021 attire notre attention sur ce phénomène : ‘Un nouveau robot signale les études scientifiques qui citent des articles rétractés‘. Il s’agit d’une extension de Scite.ai.

Il s’agit d’un robot qui identifie les articles citant des articles rétractés. Ensuite un compte twitter signale chaque identification en signalant l’article et la rétractation de l’article cité. Le robot signale aussi les corrections, errata, withdrawals, et expressions of concern. Ce projet débute et d’autres sont en développement. C’est bien beau… Je suis abonné à ce compte twitter… mais que faire ?

Citer un article rétracté est acceptable s’il est précisé qu’il s’agit d’un article rétracté. Malheureusement, trop d’articles rétractés sont cités sans mention de la rétractation. Il y a eu des recherches sur cette question (cas Boldt, Fujii), et la dernière recherche dans Scientometrics en octobre 2020 (Continued post-retraction citation of a fraudulent clinical trial report, 11 years after it was retracted for falsifying data) fait l’hypothèse que seulement 4 % des citations d’articles rétractés sont explicites.

Une étude a montré que la moitié des citations de deux articles COVID-19 rétractés (Lancet et NEJM) ne font pas mention de la rétractation !!!!

Quel est l’impact d’une rétractation sur les citations ? Très surprenant de constater que dans le top 100 des Altmetrics de 2020, en numéro 5, il y a l’article rétracté du Lancet (Hydroxychloroquine or chloroquine with or without a macrolide for treatment of COVID-19: a multinational registry analysis), en numéro 9, un article rétracté de Nature communications qui a posé problème (The association between early career informal mentorship in academic collaborations and junior author performance), en numéro 18, un article rétracté de Society (Poverty and Culture), en numéro 49, un article de Angewandte chemie. International Edition (Organic synthesis: Where now?’ is thirty years old. A reflection on the current state of affair),…

Nous avons déjà évoqué cette problématique des citations d’articles rétractés sans mentionner la rétractation.

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3 commentaires

  • Bonjour, j’ai eu le lien de cet article via Formindep.
    Merci pour ces informations.

    Je me demandais :
    * Sait-on pourquoi les journaux ne procèdent pas eux-même à ce travail de veille et de correction pro-activement ?
    * Pourquoi l’auteur principal (ou « corresponding author ») d’un article citant une/des référence(s) rétractée(s) ne pourrait-il pas recevoir directement l’information d’un tel robot (ou autre outil automatisé équivalent) via email puisque l’email de contact de l’auteur est très généralement associé à la publication?
    * L’ « Office of Research Integrity » mentionné dans un précédent article de blog, par exemple, n’a-t-il pas une procédure pour relayer l’information de manière à pouvoir engager une action corrective au-delà de la constatation du problème ?

    Répondre
  • Bonjour,

    merci pour vos très bonnes remarques.
    * Les revues, ni les relecteurs, ne contrôlent pas réellement les citations.. Et c’est un problème. Elles devraient mieux contrôler, avec la limite que les auteurs sont les décideurs… mais la revue pourrait refuser. Il y a énormément de laxisme et de complaisance
    *Oui, l’auteur pourrait recevoir des alertes, mais il sait très bien que ses citations sont peu vérifiées par lui-même
    * L’ORI est le seul organisme pouvant prendre des décisions contre la fraude (Fabrication, Falsification, Plagiat) et c’est déjà très bien. Pourrait-il regarder les citations ? J’en doute, cela devrait rester au niveau des chercheurs et revues… Mais cela se discute.

    Répondre

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