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Cardiologie : les conflits d’intérêt des auteurs et relecteurs des recommandations ne sont pas acceptables

Points clés

La plupart des disciplines médicales sont concernées par ces observations faites en analysant 5 recommandations de pratiques cliniques de la Société Européenne de Cardiologie. Article de mars 2021 dans Clinical Medicine Journal (Royal College of Physicians) par des auteurs anglais avec pour titre ‘Analysis of conflicts of interest among authors and researchers of European clinical guidelines in cardiovascular medicine’. Ils ont analysé 5 recommandations européennes dans les domaines VHD (Valvular Heart Disease), AF (Atrial Fibrillation), PD (Pericardial Disease), HF (Heart Failure), et IHD (Myocardial Revascularisation). Notons que dans le domaine PD, les médicaments sont génériqués, donc les enjeux ne sont pas majeurs !

At least 80% of guideline committee authors, except for the PD guidelines, had a relevant financial conflict of interest, with the most frequent being a direct personal payment (68–82%).

coi guidelinesL’article est bien fait, et montre bien que ces recommandations sont influencées par les industries. Les données sont celles de 200 auteurs ou relecteurs de ces 5 recommandations.

Ces auteurs préconisent fortement de ne pas avoir des experts avec des liens d’intérêts financiers avec des industries. C’est possible car il existe des experts sans liens d’intérêts. Des exemples des règles de NICE (UK) et de l’ACP (American College of Physicians, USA) sont donnés. Le tableau 2 reprend la classification des liens d’intérêts de l’ACP avec les conduites à tenir pour écrire des recommandations de pratique clinique.

Given that there are experts without relevant CoIs, we suggest that all guideline committees adopt an approach similar to NICE in preventing clinicians with relevant CoIs from serving on guideline development committees.

Merci à A Depaigne-Loth

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Un commentaire

  • Présenter les conflits d’intérêts sans réflexion est, de mon point vue, la « méthode pour les nuls » pour s’affranchir de mettre en parallèle les recommandations avec les résultats disponibles.
    Je m’explique : à partir du moment où les recommandations correspondent exactement aux données disponibles de la science, sans exagération, sans déformation où est le problème de l’existence de liens entre les auteurs et les industriels ? Si l’analyse des données scientifiques montre qu’il y a un écart entre les données scientifiques et les recommandations ALORS et ALORS SEULEMENT, on peut caractériser ces écarts par les conflits d’intérêts.
    Aujourd’hui, cela fait bien dans les réunions de salons de parler des conflits d’intérêts. Pourtant, une analyse plus rigoureuse serait bien venue pour éviter cette attitude absurde (pour ne pas dire plus) de la HAS qui retire des recommandations non pas du fait d’un écart prouvé entre les recommandations et les données de la science mais simplement… car elle n’a pas vérifié l’existence de conflits d’intérêts!
    P.S. je ne parle pas des conflits d’intérêts négatifs bien plus pervers et pourtant tout aussi néfastes; d’où la seule solution de comparer les données de la science avec les recommandations AVANT de dire quoi que ce soit.

    Répondre

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