Comment définir ‘Données probantes issues de la recherche’… je ne m’étais jamais posé la question…

Comme certains de mes collègues, je sais ce que sont des données probantes, mais pour les définir, je ne me suis jamais posé la question. En biomédecine, nous avons été éduqués avec les concepts de niveau de preuve et de données factuelles… Il est sous-entendu parfois que seul l’essai randomisé contrôlé est une méthode permettant d’avoir des données probantes..  Un peu réducteur !!!!

Huit méthodes pour obtenir des données probantes

J’ai découvert, grâce à une collègue, le rapport intitulé « Le rapport de la commission sur les données probantes« . En fait, il s’agit d’un énorme travail fait après la pandémie COVID-19 et financé par des institutions nord-américaines plutôt du domaine de la santé. Le sous-titre : « Un appel à l’action et une voie à suivre pour les décideurs, intermédiaires de données probantes et producteurs de données probantes axés sur l’impact« . Le secrétariat de cette commission a été assuré par Ottawa….. J’ai eu du mal à me plonger dans les nombreux documents produits, en notant que tout a été publié en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais, russe). Finalement, j’ai commandé le rapport en français (148 pages) que j’ai reçu en trois jours, et je dois dire qu’après m’être imposé de tout lire, je suis séduit par ce travail.

Il y a un chapitre sur la définition des données probantes avec une illustration en forme d’ampoule que je reprends ci-contre.

Trop de mauvaises décisions car les données probantes ne sont pas utilisées

La C4 ou quatrième de couverture du rapport reprend la Recommandation 1 — Appel à l’action
Les décideurs, les intermédiaires de données probantes et les producteurs de données probantes axés sur l’impact doivent reconnaître l’ampleur et la nature du problème. Les données probantes – sous les huit formes abordées dans ce rapport – ne sont pas systématiquement utilisées par les décideurs gouvernementaux, ainsi que les leaders organisationnels, professionnels et citoyens pour relever équitablement les défis sociétaux. Au lieu de cela, les décideurs s’appuient trop souvent sur des systèmes informels de retour d’information inefficaces (et parfois nuisibles). Il en résulte de mauvaises décisions qui ne permettent pas d’améliorer les vies, causent des dommages évitables aux citoyens et gaspillent les ressources.
La cohorte de décideurs qui ont été impliqués dans la prise de décision sur la pandémie de COVID-19, en particulier les décideurs gouvernementaux de haut niveau, a désormais une expérience directe de l’utilisation de nombreuses formes de données probantes et de l’exploitation de stratégies qui soutiennent son utilisation. Ils ont également une expérience directe des défis qui peuvent survenir, conduisant à ignorer ou à utiliser à mauvais escient les données probantes. Ils peuvent également avoir entendu parler des soutiens aux données probantes disponibles pour leurs pairs dans d’autres pays, tels que les synthèses vivantes de données probantes, et se demander pourquoi ils ne sont pas disponibles ou utilisés dans leur propre pays. Cette cohorte est particulièrement bien placée pour systématiser ce qui a bien fonctionné avant et pendant la pandémie, et pour construire ou améliorer le système de soutien aux données probantes de leur pays respectif de manière à remédier à ce qui ne s’est pas bien passé.

De nombreuses infographies

Tout est didactique, bien fait et en C4, il y a : Le rapport comprend 52 sections qui peuvent être téléchargées séparément à partir du site Web de la Commission sur les données probantes. Ces sections comprennent souvent une ou plusieurs infographies. Elles ont été conçues pour être facilement utilisées dans des présentations, des rapports et d’autres formats. La Commission sur les données probantes vous encourage à les partager librement en les citant de façon adéquate, et à les adapter après avoir obtenu notre permission. N’ayant pas adapté l’image, je n’ai fait que citer la source avec son lien.