La revue systématique (RS) est en vogue ! En fait, c’est une recherche dont on contrôle les délais et les financements : pratique ! Le volume des revues systématique augmente et beaucoup sont très mauvaises. Parfois ce sont des thèses d’exercices confiées à un étudiant qui fait ce qu’il peut sans être encadré.. La bonne pratique, et qui ne se discute pas, c’est d’inclure un(e) documentaliste dans l’équipe de recherche… Et oui, une RS ne peut pas être faite par un seul thésard… notamment parce qu’il faut une double lecture des articles inclus….
Une relation de confiance dans l’équipe
J’ai bien aimé un article qui explique l’apport des documentalistes à la réalisation d’une RS. Cet article est dans I2D 
Information, données et documents de juillet 2023 et hébergé dans Cairn. Son titre « Qualité en revue systématique : apport du documentaliste« . Voici le résumé : Les documentalistes ont un rôle à jouer dans la démarche quantitative et qualitative de la recherche biomédicale, pour peu que s’établisse une relation de confiance entre eux et les chercheurs-praticiens. En effet, les revues systématiques (RS) de la littérature, bien conduites, peuvent appuyer la pratique de la médecine factuelle. Ce partage d’expérience est un regard croisé d’un documentaliste et de deux cliniciens hospitaliers sur leur collaboration dans la réalisation de huit RS. Il détaille le soutien apporté par le documentaliste et illustre combien la posture des cliniciens influence la qualité du service rendu, et par conséquent la crédibilité qui découle de ces travaux.
Documentaliste et RS : c’est automatique
L’article est simple et pragmatique. De bons conseils. C’est l’expérience partagée de deux praticiens et d’une documentaliste pour faire 8 RS.. des conseils importants et quelques références que je ne connaissais pas. La figure 1, reproduite ci-contre sans autorisation, est très informative et devrait être donnée à tout thésard qui veut faire une RS… Je reprends un message majeur de l’article : En France, le recours aux documentalistes est peu développé. Pourtant, à la manière dont les chercheurs font de plus en plus appel à des statisticiens pour leur méta-analyse, étape complémentaire lorsqu’elle est réalisable d’un processus de RS, cette demande d’assistance pourrait devenir une démarche automatique et garante des bonnes pratiques.
Si vous le lisez, pensez à la littérature grise (par exemple, ces rapports d’agences non indexés dans des bases), aux living RS. Il faudrait conseiller des mises à jour des RS quand des articles inclus ont été rétractés… pas simple !!!
Lien d’intérêt : je connais deux des trois auteurs. Je peux vous transmettre l’adresse électronique de C Giroudon si vous voulez d’autres infos.
