Tintin : l’image peu favorable de la médecine dans les 23 albums… bravo pour ce nouvel article

Les albums de Tintin ont souvent fascinés des collègues qui ont analysé la place de la médecine dans ces 23 albums. Félicitons JL Vanherweghem et la Revue Médicale de Bruxelles pour l’article paru dans le numéro de novembre-décembre 2022 : L’image de la médecine dans les aventures de Tintin. Cet article sur l’image n’a pas d’image. Les 23 albums ont été parcourus pour y relever l’image des médecins, des personnels soignants, des médicaments et autres traitements. Ce sont 9 pages détaillées avec la conclusion : Si on peut certainement affirmer que les aventures de Tintin ont enrichi le vocabulaire médical de leurs jeunes lecteurs, elles ne leur ont pas donné une image flamboyante de la médecine, véhiculant même des idées fausses. A l’opposé elles ont conféré aux pratiques traditionnelles et aux phénomènes paranormaux l’illusion d’une réalité donnant à croire aux solutions miraculeuses.

Il y a beaucoup d’informations dans les résultats, et au hasard, je recopie un paragraphe de chaque partie des résultats (en enlevant les références aux pages des albums qui sont excellentes) :

• Les médecins et autres personnels de santé : Le premier médecin à apparaître dans les aventures de Tintin est le médecin de bord du paquebot qui amène Tintin au Congo. Il se présente en tenue d’officier de marine au chevet de Milou, mordu à la queue par un perroquet. Il rejette le diagnostic de psittacose et procède à une incision de la queue enflammée. Il réapparaît un peu plus tard pour réanimer Milou récupéré après être tombé à la mer et électrocuté par un poisson-torpille. Le premier médecin rencontré dans les aventures de Tintin officie donc en tant que médecin vétérinaire.
• Les médicaments, substances toxiques, traitements divers et pratiques occultes : Dans son célèbre répertoire d’insultes3, le capitaine Haddock utilise des termes médicaux. Certains sont des traitements à usage externe : « Emplâtre » revient souvent. On relève aussi « sinapisme » et « cataplasme » et enfin « gargarisme ».
• Les maladies : Même si l’imprégnation éthylique n’y est pas toujours volontaire – Tintin et Haddock ont été enivrés par les odeurs du vin libéré des tonneaux percés par les balles de leurs agresseurs – l’éthylisme est omniprésent dans les aventures de Tintin. Cela débute avec l’incapacité d’un shérif saoul à apporter secours à un innocent que l’on menace de lyncher. L’éthylisme devient un élément récurrent des scénarios dès l’entrée en scène du capitaine Haddock dans Le crabe aux pinces d’or. Il y apparaît comme une épave imbibée d’alcool incapable de commander son navire et soumis à l’emprise malveillante de son lieutenant en second. Par la suite, l’alcoolisme de Haddock se manifestera de différentes façons. D’abord par l’inconscience et la mise en danger de lui-même et des autres : la mise à feu d’un canot de sauvetage, l’agression de Tintin pourtant aux commandes d’un avion, la tentative d’étranglement de Tintin, le saut à la mer sans scaphandre, la sortie sans sécurité de la fusée lunaire. etc…

Tintin a donné de l’imagination à de nombreux collègues, et j’ai publié 5 billets sur Tintin. Un album n’a pas été évalué, à savoir toutes les caricatures de Tintin sur la COVID-19. Notons ci-dessous que Tintin ne s’est pas fait tromper par le druide de l’IHU (image volée sur le net dont je n’ai pas la source) :