Je conseille souvent aux auteurs de faire la publicité de leurs articles, et de ne pas attendre que les potentiels lecteurs, noyés sous l'information, découvrent votre travail. Le journal ne fera pas votre pub, sauf si vous publiez dans le NEJM…. C'est à vous d'envoyer votre article aux collègues, au directeur de votre hôpital, de l'ARS, etc…. avec des objectifs précis.
Des auteurs d'un article dans PLoS Medicine ont eu la bonne idée de soumettre une lettre au Lancet (2 juillet 2011) pour résumer leur travail et interpeller The Lancet. Bravo, ils ont fait une bonne pub pour leur travail… bien qu'ils soient probablement contre la publicité eux-mêmes… ! Dans leur revue systématique dans PLoS Medicine ils ont montré que la pub des médicaments était efficace pour faire vendre des médicaments. Rien de bien neuf ! Ils devraient aussi voir si la pub pour les voitures fait vendre des voitures…..
Intelligemment, ils interpellent The Lancet sur l'acceptation de la pub dans The Lancet et, dans un éditorial, The Lancet répond à cette lettre. The Lancet se réserve le droit de refuser des pubs trompeuses après relecture par un rédacteur ; The Lancet ne place les pubs pas en face des articles. The Lancet prévient les médecins de lire les publicités avec un esprit critique et des objectifs cliniques. The Lancet considère que les médecins sont des adultes…
De rares journaux refusent les pubs (par exemple PLoS, La Revue Prescrire, Journal of Emergency Medicine Australasia dont nous avons parlé) mais les modèles économiques sont à adapter, en particulier en faisant supporter les coûts aux lecteurs et/ou aux auteurs.
Horton R. Drug advertising in The Lancet. The Lancet 2011;378:2.
Spurling G et al. Pharmaceutical company advertising in The Lancet. The Lancet 2011;378:30.
