Publier les résultats négatifs : un rêve qui fait du bien

Très souvent lors de cours de rédaction, nous avons des discussions sur la publication des travaux dont les résultats sont dits "négatifs"…   J'ai des commentaires naïfs : depuis longtemps, les rédacteurs de journaux, et surtout le groupe de Vancouver militent pour la publication des résultats négaitfs, c'est important de les publier car ils participent à l'avancement des connaissances, etc…

J'explique que des essais de journaux de résultats négatifs ont échoué pendant l'ére du papier, mais que peut-être l'Open access favorise la publication de données négatives…  et je cite le Journal of Negative Results in Biomedicine (JNRBM), dont le rédacteur en chef est de Harvard. Mais quels sont les faits :

• lancé fin 2002, JNRBM a publié moins de 100 articles en 9 ans….    moins d'un article par mois ;
• pour les jouranux du groupe BioMedCentral, les auteurs payent 1200 € pour tout article accepté ; bien que des institutions payent, des réductions existent…   accepteriez-vous de payer pour dire qu'un truc ne marche pas ?
• j'ai lu quelques articles et je suis décu…  allez découvrir ;
• le taux d'acceptation des articles n'est pas connu… souhaitons que ce ne soit pas 100 % car le journal est -peer-reviewed ;
• il existe un journal of negative results dans le domaine de l'écologie et de la biologie de l'évolution, mais il ne brille pas plus…. et d'autres existent, dont le Journal of Pharmaceutical Negative Results qui a un article montrant que la qualité méthodologique et statistique des articles négatifs était mauvaise..  

Restons utopiques, cela fait du bien, et militons pour la publication des résultats négatifs, pour éliminer un biais de publication majeur…… en supposant que la qualité méthodologique des études négatives soit excellente.