Une controverse existe sur l'auto-plagiat quand j'écoute certains experts qui publient beaucoup : 'ce n'est pas du plagiat et on ne peut pas faire autrement !!!!'. Dans un article de janvier 2015, Sam Bruton et J Rachal ont bien analysé cette question en faisant une enquête auprès de rédacteurs de revues du domaine de l'éducation.
Il a eu 277 réponses de rédacteurs de revues académiques d'éducation, à partir d'un échantillon de 650. L'introduction est un peu longue, mais elle redéfinit bien l'auto-plagiat et ses interprétations. L'auto-plagiat est apparu récemment en science, vers 1990, date à partir de laquelle des rétractations pour duplications sont apparues dans pubmed. La définition utilisée :"Self-plagiarism will be understood as the reuse of text, data, graphics, images, ideas or other materials from previously published or concurrently submitted research by the same author(s) without citation or acknowledgement of the other works(s)".
Le questionnaire a montré que 75 % des rédacteurs n'acceptaient pas l'auto-plagiat, que 9 % n'étaient pas gênés, et que 14 % étaient sans opinion. Il est reconnu que le plagiat dans les méthodes est facilement accepté. Les rédacteurs étaient partagés pour dire s'il s'agissait d'un problème important. L'auto-plagiat fait perdre du temps aux rédacteurs et reviewers, et gaspille des espaces de publication. Les revues ne sont pas très bonnes en ce qui concerne la description de l'auto-plagiat et de leur politique dans les instructions aux auteurs !
Merci à Sam Bruton
Bruton SV, Rachal JR. Education journal editors' prespectives on self-plagiarism. J Acad Ethics 2015 doi 10.1007/s10805-014-9224-0
