Imaginez que les articles de l'IHU de Marseille aient besoin d'un accord d'une agence de l'état, voire du ministère de la santé avant d'être publiés sur YouTube ou dans une revue de complaisance ? Le respect des règles d'éthique et d'intégrité serait un préalable à toute publication ! Tout serait plus facile et nous éviterait des débats inutiles basés sur des croyances. Les auteurs pourraient être obligés de communiquer leurs données sources… Mais mais, nous ne sommes pas la Chine, et sur ce point, peut-on le regretter ?
C'est Nature, le 15 avril 2020, qui publie une news : "China is tightening its grip on coronavirus research". En bref, la Chine veut contrôler les publications sur le Coronavirus. Deux hypothèses : pour améliorer la qualité des articles ou pour contrôler l'information. Voilà ce que dit cette news de Nature "at least two Chinese universities have posted notices online stating that research on the virus’s origins needs to be approved by the university’s academic committee and the Ministry of Science and Technology (MOST) or Ministry of Education (MOE) before being submitted for publication."
L'article de Nature est informatif : il existe des interprétations différentes, et cette politique ne semble pas être bien diffusé. Cela pourrait ralentir les publications, mais est-ce un bien ou un mal ? Je ne sais pas..Est-ce que les chinois ne veulent pas trop de publications sur l'origine du virus, etc…
S'il s'agit d'arrêter tous ces articles nuls qui polluent la littérature (au moins 3/4 des articles COVID dans le monde), cette politique serait intéressante, et devrait être étendue à tous les pays !
Avec ce genre de politique, le bulletin paroissial qui est le salon des refusés marseillais devrait fermer !
3 commentaires
la question étant, qui serait en charge du respect des règles d’éthique et d’intégrité? en dehors des aspects pratiques dont un ralentissement massif ou les ressources nécessaires, à qui pourrions nous faire confiance?
Non, je ne crois vraiment pas que ce soit une mission de l’Etat de contrôler l’information !!!
En revanche, l’Etat doit confier à des organismes officiels de certification la mission de contrôler les éditeurs, et de leur retirer autoritairement leur label « Edition scientifique de catégorie (N) » en cas de non respect du cahier des charges correspondant.
Cette idée, que j’ai déjà exprimée ici, me semble être la seule raisonnable.
La seule chose qu’il faut contrôler, et qui est absolument capitale, c’est la licéité des éditeurs et la conformité de leur pratique professionnelle.
Pierre Rimbaud
Les divers organismes de certification régissent l’ensemble du commerce et de l’industrie.
Les fautes professionnelles relevant d’une non conformité aux règles de l’Assurance qualité peuvent faire l’objet de poursuites légales en cas de dommage aux tiers.
Pourquoi le juteux marché de l’édition scientifique devrait-il y échapper ?
Les référentiels de certification et de démarche Qualité sont élaborés par les professionnels concernés au sein d’un consortium technico-réglementaire agréé par les autorités, et les contrôles sont effectués par des cabinets indépendants eux-mêmes sous contrôle de l’administration.