Je vous ai plusieurs fois alerté sur les revues prédatrices et aussi sur les revues dites de faible qualité, toutes profitant d’un nouveau marché, à savoir des chercheurs prêts à publier en payant. Je remercie la Société Française du Cancer pour son invitation à présenter cette crise du savoir. Après une introduction de Jacques Robert, j’ai parlé pendant 35 minutes et une discussion a suivi. Certaines de ces diapos ont été présentées lors d’une conférence à l’Université Sorbonne santé.
Le monde académique ne contrôle plus la gestion des savoirs
C’est le fond de mon propos. Des groupes bien organisés publient beaucoup d’articles avec des revues comme IJERPH qui a publié 62 000 articles originaux en 20 ans…. et dont le nombre d’articles publiés est passé environ de 1800 à 200 par mois après la perte du facteur d’impact !
Le problème de fond, c’est la qualité des articles… et ces revues de faible qualité publient de bons articles, même si le peer review est expédié… Bientôt l’intelligence artificielle fera le peer-review (pratique non éthique car ce sont des manuscrits confidentiels non évalués qui alimentent les machines !).
Le miracle des numéros spéciaux avec guest editors
La croissance du volume des articles publiés est importante et le nombre des reviewers étant stable, il n’existe plus une force suffisante pour évaluer les manuscrits. Sur la diapo 44 (à 37 min 20 sec), vous verrez que les chinois sont plus malins que nous… Ils ne prennent pas en compte les publications d’éditeurs de revues de faible qualité.
Est-il possible de changer l’évaluation de la recherche ? Oui, mais quand ?
J’ai eu des questions sur l’évaluation de la recherche, des publications et j’ai répondu en citant les principes de Hong Kong, la règle des 10 en Australie, anciennement règle des 5, le projet SOP4RI, et CoARA signé par nos universités.
Vous trouverez ci-dessous dans la vidéo des propos pas très diplomatiques, voire provocateurs, et je m’en excuse… Ceux qui désirent le ppt peuvent me le demander.
