Le numéro octobre / décembre 2024 de Science & Pseudo-sciences est en kiosque. C’est le journal de l’Association française pour l’information scientifique et il est proposé par un comité de rédaction volontaire. Ce sont 144 pages sans publicité pour 6 €. Rappelons que la plupart des articles sont mis en ligne entre 3 et 6 mois après leur parution. Voici le dossier de presse et le sommaire, avec deux dossiers : Alimentation et Qualité de l’air.
Onze articles sur l’alimentation !
Sujet très complexe et des choix ont été faits par la rédaction. J’ai beaucoup appris sur la réglementation notamment, sur les risques variés.. et les peurs diverses des consommateurs. Que l’on s’inquiète des pesticides parait logique, mais se concentrer sur l’alcool d’abord a plus d’effets sur la santé d’une population. Barbecue, charcuterie, obésité, jeûne, cancer, nutri-score, etc… sont expliqués. L’article d’introduction du dossier est intitulé : ‘Faut-il avoir peur de manger ?’ pour présenter le numéro : peurs sanitaires, hiérarchiser les risques, comportements et politiques publiques…
Qualité de l’air
Ce sont trois articles pour ce dossier : La qualité de l’air et ses conséquences sur la santé publique ; La qualité de l’air intérieur ; Pollution de l’air : les raisons de la grande variabilité des évaluations. De grands progrès ont été observés en France, que ce soit l’air extérieur ou l’air intérieur. Je reprends un paragraphe (page 99) qui nous permet de bien relativiser ce que l’on nous raconte : ‘L’importante discordance entre les nombres de décès attribuable à la pollution de l’air ambiant en France en 2019 — 13 200 selon l’OMS et 40 000 selon Santé publique France — provient donc des méthodes et des hypothèses différentes.’
Formations à l’esprit critique
Bien que ce soit le coeur de S&PS, dans ce numéro, j’ai aimé deux articles qui montrent la complexité de former à l’esprit critique. Je ne serai peut-être pas capable de faire un cours sur l’esprit critique à une classe de seconde. L’article ‘Éducation à l’esprit critique : exemple de mise en œuvre dans une classe de lycée’ par Christophe Adourian, professeur agrégé de SVT (Science de la vie et de la terre), est réconfortant. Il explique la démarche pédagogique proposée à partir d’un article d’un journal quotidien : qualité des preuves, fiabilité des sources, qualité des arguments, plausibilité de l’information, fiabilité du jugement. L’article « Exercer son esprit critique à l’ère informationnelle » : un cours en ligne de l’université de Genève par Isabelle Dore, Biologie moléculaire et cellulaire, Université de Strasbourg, nous présente d’autres initiatives en ligne, notamment sur Coursera.org qui a plus de 80 millions d’étudiants inscrits ! J’ai découvert ce cours en 7 modules de 3 heures, avec des devoirs… très concret. Je vais suivre +++
PS : Je suis membre du groupe de parrainage scientifique de l’Afis.
Un commentaire
Bonjour Hervé,
J’ai la chance que, dans ma petite gare de province, depuis de nombreuses années, cette revue figure au rayon Sciences, ce qui m’a permis de la découvrir. Depuis, je ne manque aucun numéro, et, voyageant régulièrement, je préfère la prendre à la gare plutôt que de m’y abonner, le train me laissant le temps de la lire tranquillement, pour ne pas dire la dévorer. Tous les articles sont de qualité, notamment la revue des livres. Un immense bravo à Jean-Paul Krivine son rédacteur en chef.
Dommage que sa diffusion, en librairie et en gare, soit faible sinon rarissime. D’ailleurs, en suivant le lien fourni dans ton article connectant sur les endroits où elle serai disponible (https://web2store.mlp.fr/recherche.aspx) notamment dans ma ville, je constate que la gare n’y figure pas alors que sont cités de multiples endroits où je ne l’ai jamais vue, comme certains supermarchés. A noter que si elle est présente dans ma petite gare de province, elle ne l’est pas dans les grands Relay notamment ceux de la métropole régionale du Nord (Lille), de même que je n’ai pas souvenir de l’avoir vue à la gare du Nord.
C’est une des meilleures revues que je connaisse et, si elle venait à disparaitre de ma gare, je m’y abonnerai derechef. Par ce petit mot, je souhaite encourager l’ensemble de tes lecteurs à la trouver ou à s’y abonner.
Amicalement
François Diévart,
Cardiologue, Dunkerque