Nous avons évoqué début octobre, cet article de Science, mal fait, non reviewé, mais qui a fait le buzz car 304 articles générés automatiquement par un logiciel avaient été soumis à 304 revues en open access ! Mauvaise histoire…. Aucune rigueur méthodologique normalement attendue pour cette revue. Cet article de Bohannon était un des articles d’une excellente série d’articles de ce numéro de Science sur « Communication in science….. pressures and predators ». Pas possible de résumer, mais j’ai apprécié les articles et quelques messages :
Public science 2.0 – Back to the future (pages 49-50) : cette nouvelle communication avec les outils électroniques permet une meilleure collaboration entre experts, et des opportunités pour le public en créant des « citoyens scientifiques » ; la science des 18, 19 et 20ème siècles avait perdu le public, alors que maintenant elle devient dépendante du public…
A risky science communication environment for vaccines (pages 53-54): négliger la science de la communication met la science en danger… exemples des vaccins ROR, HPV, hépatite…. Les sociétés démocratiques ne savent pas utiliser le savoir scientifique pour protéger les influences de l’environnement de la communication de la science….
Scientfic discourse : buckling at the seams (page 57) : éditorial de synthèse des articles sur la communication ;
How much science is there ? How open is it? Des cartoons (pages 58 et 59) ;
Who’s afraid of peer review? (pages 60-65): mauvais article pour le buzz ;
The seer of science publishing (pages 66-67) : excellent portrait de Vitek Tracz, celui qui a lancé BioMedCentral sur un modèle auquel personne ne croyait, à savoir faire payer les auteurs…. Il évoque ses nouveaux combats : ‘le facteur d’impact est un poison’ en expliquant son lancement de F1000Prime en août 2013 ; ‘le peer review est malade et va collapser sous son propre poids’ car retarder la publication est criminel ;
The power of negative thinking (pages 68-69) : les problématiques pour publier des résultats dits négatifs, avec la question : faut-il les embellir ? Un exemple est cité dans le domaine du cancer où un expert demande à un collègue : ‘Nous n’arrivons pas à reproduire une expérience et retrouver les mêmes résultats’, avec la réponse ‘Nous avons fait cette expérience une douzaine de fois et obtenu une seule fois cette réponse, et c’est celle que nous avons publiée…’ ; le rêve serait des auteurs qui rapportent exactement ce qu’ils ont fait !
Hey, you’ve got to hide your work away (pages 70-71) : excellent article sur la publication des données dites sensibles surtout en microbiologie, en chimie, etc… données qui peuvent servir des terroristes ;
Look up the genome, look down research? (pages 72-73) : les tests pour connaître le génome, avec la levee des brevets dans ce domaine… il faut définir des standards pour les collections, la communication…
The annual meeting : improving what isn’t brocken (pages 74-79) : long article passionnant… comment peuvent survivre les congrès à l’heure d’internet, des webconferences, etc… est-ce que les ‘mégaconclaves’ que nous connaissons vont disparaître ? Qu’est-ce que l’on perd quand le congrès devient virtuel ? Est-ce que BIT Life Science, Dalian, Chine est une organisation prédatrice de congrès comme nous connaissons les revues prédatrices ? car les congrès en Chine se développent..
Scholarly communication : cultural contexts, evolving models (pages 80-82) : malgré tous les changements rapides de notre environnement, est-ce que la recherche et l’enseignement ont évolués à la même vitesse ? Des ‘résistances au changement’ existent…
Quantifying long-term scientific impact (pages 127-132) : article sur la prédiction à long terme des citations… voir analyse la semaine prochaine.