C'est un vrai danger pour la science : Jeffrey Beall qui essaye de tenir à jour une liste des maisons d'éditions prédatrices vient d'en identifier deux nouvelles qui lancent des revues scientifiques… Dans son billet du 10 septembre, il évoque Juniper et Cresco… impressionnant. Je suis allé voir quelques unes des revues lancées et elles n'ont pas d'articles en ligne, mais déjà des comités de rédaction bidons 
avec photos, CVs d'experts incrédules. Par exemple, consultez un titre ronflant "Journal of Pharmacology and Pharmacovigilance", avec des instructions aux auteurs squelettiques, mais surtout les APCs (Article Processing Charges) que les auteurs doivent payer pour publier.. aucun article en ligne, etc..
La semaine dernière, j'ai sollicité des praticiens pour préparer une séance d'analyse de la littérature.. et j'ai reçu quelques articles. Parmi ceux-ci, un article de la maison d'édition Bentham Science m'a fait sursauter… car Bentham est une maison sulfureuse, et souvent les comités de rédaction ne voient pas tous les articles, et ne s'occupent pas d'une mascarade de peer-review. Bentham est à Dubai, et publie de nombreuses revues. Cet article provenait d'une revue appelée "Recent Advances in DNA & Gene Sequences". Les instructions aux auteurs précisent que l'APC est de 890 $, et que les membres du comité de rédaction, ainsi que les auteurs ayant publié 2 articles ont une réduction de 40 % (donc ils payent 500 $ ou moins s'ils négocient…). La page couleur, c'est 920 £. Pour accéder aux articles, la plupart sont payants… Cette revue n'annonce pas encore un facteur d'impact bidon… Cette revue n'est pas listée dans le DOAJ, mais dans PubMed et quelques autres bases ! Le rédacteur en chef est français, de Strasbourg….
Oubliez ces revues de merde car il y en a vraiment beaucoup…
