Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Si vous voulez publier votre thèse de médecine : faites court (45 pages) et choisissez un directeur de thèse expérimenté

Points clés

Voici la conclusion d’un article des Archives de Pédiatrie en octobre 2020 :

Le taux de publication des thèses des résidents en pédiatrie s’est considérablement amélioré en 20 ans ; toutefois, ces résultats sont issus d’une étude portant sur un seul centre. La publication de la thèse a été associée de manière significative avec une longueur de thèse plus courte et un directeur de thèse plus expérimenté.

Bravo aux auteurs ! Le titre « Medical thesis publication and academic productivity ofpediatric residents at the Medical University of Ped Marseille:Associated factors and evolution over 20 years« . Il s’agit d’une analyse portant sur les 148 thèses de médecine soutenues en pédiatrie à la faculté de médecine de Marseille de 1996 à 2015. Les thèses de médecine ne sont pas les thèses de science, et peu d’études ont été faites en France sur leurs taux de publication sous forme d’articles scientifiques. Toutes les bonnes études déjà faites en France sont citées dans cet article.

Les publications ont été recherchées dans PubMed et Google Scholar. Les auteurs n’ont pas cherché à contacter les thésards. Ils ont aussi analysé les publications non liées à la thèse. L’expérience du directeur de thèse a été considérée comme étant le nombre de thèses superviées : est le bon critère ? Mais je n’ai pas mieux. Comment ont été comptées les pages d’une thèse ? Je suppose que les blasblas pour dire que le jury est merveilleux n ‘ont pas été considérés dans ce compte. Le travail est bien fait et dans les méthodes, il y a une phrase « All the data collected are made freely accessible to the public on the Internet« . C’est dommage que D Raoult ne respecte pas ces bonnes pratiques connues à Marseille !

Il y a beaucoup des données, et de commentaires dans la discussion. Intéressant ! Je me limite aux informations principales :

  • 76 internes (51 %) ont publié un article à partir de leur thèse, et ce taux augmente avec le temps ;
  • en analyse multivariée, la publication de la thèse a été significativement associée à une longueur de thèse plus courte (43 contre 84 pages [médiane] ; p = 0,009)
  • et à un directeur de thèse plus expérimenté dans la supervision des thèses (P = 0,01).

Cela confirme des impressions, des tendances…   Effectivement, il est plus difficile d’écrire une thèse courte (avec des annexes) et qui sera lue plutôt qu’un long pavé qui sera peu lu. Je me suis exprimé sur les thèses et la compétence du directeur de thèse. La plupart des internes témoignent sur un point : ce qui dysfonctionne le plus dans une thèse de médecine, c’est le directeur de thèse.

Il faudrait d’autres travaux de cette qualité pour généraliser. BRAVO aux auteurs, et la lecture est plaisante.

Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

4 commentaires

  • Est-ce que le lien ne se fait pas dans l’autre sens ?
    A savoir : les internes ayant décidé de publier un article en dérivent leur thèse (qui sera donc plus courte) ?
    Et par contre oui, l’influence du directeur de thèse (notamment dans ce choix de s’orienter vers une publication) serait bien présente.

    Répondre
  • Bravo d’avoir déniché ce papier. Une thèse-un article c’est le rêve de tout enseignant directeur de thèse: mais avec les contraintes technico réglementaires liées aux lois Jardé et RGPD c’est devenu quasi impossible…

    Répondre
  • Bravo pour ce travail !
    Par rapport aux commentaires ici, je crois au contraire que les lois Jardé et le RGPD n’ont pas vocation à freiner la recherche mais bien à protéger les personnes et leurs données. Les problématiques mises en exergue au procès de Nuremberg restent d’actualité, et se sont réaffirmées à travers la crise sanitaire actuelle.
    L’enjeu est d’optimiser les process afin de ne pas freiner la recherche mais accompagner efficacement les chercheurs dans le respect des impératifs règlementaires ,via des outils efficaces, pratiques et validés :(exemple d’outil mis au point pour qualifier la recherche en soins premiers) https://enquetes-partenaires.univ-rennes1.fr/index.php/988229?newtest=Y&lang=fr

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer