Il y a bientôt un an j’avais accueilli avec joie le projet de réplication des recherches en économie, en commençant à questionner : ce qu’une discipline arrive à faire est un exemple pour d’autres. Cela existe en biologie du cancer… mais d’autres disciplines devraient de se questionner, non seulement sur des études récentes, mais parfois sur des recherches plus anciennes, jamais reproduites ni questionnées… J’ai présenté ces réplications en biologie du cancer, projet de 13 ans exceptionnel. Toutes ces avancées sont utiles, encore faut-il convaincre les revues qui recherchent l’innovation plutôt que la réplication.
Au début, c’était un blog mais un Institut pour la Réplication a été créé en Amérique du Nord, sous l’égide d’Abel Brodeur, économiste à l’Université d’Ottawa. Le sigle I4R et les missions ci-dessous.
Il est à noter qu’un réseau important de chercheurs participent à cette aventure, et que des revues d’économie, de finance et de science politique. Le réseau est essentiellement nord-américain, avec quelques anglais et peu de francophones. A noter Joanne Haddad, Université Libre de Bruxelles (ECARES) et Christophe Pérignon, HEC Paris (un des fondateurs de Cascad). Le nom d’Esther Duflo, française et prix Nobel apparaît aussi. Elle a utilisé les essais randomisés en économie ! Bravo.
Les disciplines scientifiques sont toujours en silo et ne communiquent pas beaucoup (voire pas du tout). C’est dommage ! Ayant un MBA, j’ai approché ces disciplines et c’est passionnant. Le projet I4R est intéressant, et propose aux autres disciplines de joindre leurs efforts. Il existe une plateforme pour la reproduction en sciences sociales. Seul questionnement : le financement de I4R n’est pas explicite, mais avec les économistes, je ne suis pas inquiet sur l’arrivée d’argent.
