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Des comités de rédaction quittent des éditeurs car les FTA sont trop élevés

Points clés

C’est une tendance pas très forte mais qui questionne, car il est difficile pour un comité de rédaction de démissionner en bloc.

En 2019, création de QSS par le comité de rédaction de J Informetrics

Nous avons vu en 2019 la démission du comité de rédaction de Journal of Informetrics pour aller créer la revue QSS (Quantitative Science Studies). Après la démission, l’éditeur Elsevier a formé un nouveau comité de rédaction, et la revue a en 2022 un facteur d’impact de 4,3 versus 3,5 en 2019 (toutes les revues ont des facteurs d’impact qui montent lentement…  c’est le business). QSS est une revue éditée par MIT Press avec des FTA (Frais de traitement des articles, ou APCs en anglais) de 750 $. Journal of Informetrics est une revue hybride, et si les auteurs veulent que leur article soit en accès libre, les FTA sont de 3960 $.

D’autres raisons de démissions d’un comité de rédaction existent : par exemple, les rédacteurs de Nutrients ont quitté la revue de MDPI car des articles étaient acceptés et publiés contre leur avis. C’est une pratique de groupes mercantiles.

D’autres comités de rédactions veulent faire la même chose car l’éditeur ne veut pas baisser les FTA. Ce sont 42 membres des comités de rédaction de NeuroImage et de NeuroImage:Reports qui ont démissionné le 17 avril 2023. NeuroImage a un facteur d’impact de 7,4 et des FTA de 3450 $. Les rédacteurs démissionnaires vont créer une revue Imaging Neuroscience sans autres détails pour l’instant.

Un poste de rédacteur en chef est ouvert au recrutement

neuroimageSur le site de NeuroImage, il y a le message : Announcement: It is with regret that we must inform you that effective the 17th of April 2023 the current Editors of Neuroimage will no longer be responsible for handling new submissions to the journal. We are very disappointed with the decision of the NeuroImage Editors to step down from their roles, especially as we have been engaging constructively with them over the last couple of years, since we took the decision to make NeuroImage gold open access. In line with our policy of setting our article publishing charges competitively below the market average relative to quality, the fee that has been set for fully open access NeuroImage is below that of the nearest comparable journal in its field, based on Field Weighted Citation Impact.

We want to reassure all authors that the Editors will continue to work together with the Journal for the foreseeable future to ensure all submissions already in process are handled appropriately to a final decision. In addition, Neuroimage has already implemented measures to ensure the continuation of the high service levels for authors of new submissions. Neuroimage has appointed an interim internal editorial team while we transition to a permanent team that will follow the highly successful hybrid model of in-house/external editors.

Elsevier recrute un nouveau rédacteur-en-chef qui sera salarié. C’est la vie !

Quelques commentaires dans Nature le 21 avril.

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Un commentaire

  • Je me souviens avoir entendu une intervention d’un responsable d’Elsevier il y a quelques années, qui disait que leur objectif était d’arriver à des APC d’environ 4000 € par article. A ce niveau, ils gagneraient autant avec un article vendu sur abonnement qu’avec un article en accès libre. Ensuite, les auteurs pourraient choisir de publier dans des revues sur abonnement ou en accès libre, ce n’était plus leur problème…

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