J’ai fait un billet le 20 juin 2018 sur MDPI, une ancienne maison d’édition qui a profité de l’Open Access pour améliorer ses revenus. MDPI a été considéré comme produisant des revues prédatrices, mais certaines des revues de cette maison d’édition semblent de bonne qualité. Pour certains MDPI n’est pas une maison d’édition prédatrice.
Dix rédacteurs séniors de la revue Nutrients ont démissionné en août 2018. Neuf ont suivi la démission du rédacteur en chef australien que MDPI voulait licencier car le comité de rédaction est strict. MDPI voulait les pousser à accepter certains des médiocres… il faut dire qu’avec 1800 francs suisses comme APC (Article Processing Charge) pour tout article accepté… refuser un article n’est pas très bien vu. L’APC passe à 2000 francs suisses en 2019. La revue Science explique cela dans une news du 4 septembre 2018.
La revue Nutrients a un facteur d’impact de 4,196, et est indéxée dans PubMed et autres bases. C’est le volume 10, et il y a beaucoup d’articles. Quel est l’impact de la démission d’un comité de rédaction sur une revue ? Les auteurs ne s’en rendent pas compte car il y a déjà d’autres rédacteurs, et le comité de rédaction est toujours étoffé. Les deux rédacteurs en chef (septembre 2018) sont un espagnol et une américaine. La communauté des spécialistes doit être au courant, mais les sociétés savantes qui parainnent Nutrients sont toujours là.
Les managers de la revue Nutrients sont 5 : 2 basés à Bâle, siège de MDPI, et 3 à Pékin, Chine !! Le groupe MDPI publie maintenant 213 revues. MDPI a publié 35 900 articles en 2017, avec un taux d’acceptation de 44 %…. tout cela fait de l’argent !… Et Nutrients pourra survivre malgré ces démissions…
MDPI doit attirer notre attention, et si quelques revues semblent bonnes, ce groupe doit être évité.. J’ai changé d’avis par rapport à mon billet.. méfiance !