Hier, nous avons brièvement rapporté quelques commentaires sur un bon livre… avec la saga de la corruption généralisée de fonctionnaires FDA, de médecins prescripteurs, de journaux complices, etc. Cette corruption était organisée par des industries pharmaceutiques. La famille Sackler possédant Purdue, a toujours réussi à faire suspecter des employés qui se sont retrouvés face aux juges…,
Le rôle des sociétés de communications (possédées par la famille Sackler sans que ce soit connu) a été important, notamment par la publication dans des journaux promotionnels.
Moins de 1 % des patients avaient une addiction : c’est faux, mais c’est dans le NEJM !
Un article, que dis-je, une lettre à la rédaction du NEJM, a été très activement utilisé en promotion. Cet article explique que moins de 1 % des patients développaient une addiction aux opioïdes. Cette lettre à la rédaction date de 1980, et elle n’a jamais été l’objet de mise en garde, voire de rétractation. Le titre était Addiction Rare in Patients Treated with Narcotics. Elle a 101 mots !
Je la reproduis entièrement pour que vous puissiez vous faire une idée :
Une rétractation serait bienvenue
Aucune donnée ne permet de vérifier cette affirmation ! La lettre aurait été citée 1600 fois environ.. et copiée combien de fois pour la promotion auprès de médecins en insistant sur le fait que ce soit publié par le NEJM.
Une note a été ajoutée par le NEJM 37 ans plus tard : Editor’s Note (added May 31, 2017): For reasons of public health, readers should be aware that this letter has been “heavily and uncritically cited” as evidence that addiction is rare with opioid therapy. Leung et al. describe its history.
Cette lettre a été largement citée sans critique et en affirmant cette donnée sans la vérifier. La lettre de Leung et al (citée 220 fois) explique cela à partir d’une analyse de 608 citations de cette lettre de 1980 : Of the articles that included a reference to the 1980 letter, the authors of 439 (72.2%) cited it as evidence that addiction was rare in patients treated with opioids.
