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Les mégarevues auraient remplacé le peer-review par le peer-view

Points clés

Chemistry materialsLes mégarevues comme PLOS ONE, Scientific reports du groupe Nature, BMJ Open, et celles dont le lancement est prévu en en 2015 sont de plus en plus contestées. Ces revues publient beaucoup d'articles dans l'année (en 2014, 30 000 pour PLOS ONE, 4000 pour Scientific Reports, 1000 pour BMJ Open), et ont des taux d'acceptation entre 55 et 70 %. Il s'agit de publications à compte d'auteurs. 

Un éditorial du rédacteur en chef de Chemistry of Materials (14 avril 2015) a pour titre "Mega-journals and peer review: can quality and standards survive?"… C'est une des nombreuses revues de l'American Chemistry Society.  Cet éditorial remercie les bons reviewers qui travaillent beaucoup (je viens d'en finir une pour une revue anglo-saxonne… 5 heures de travail), et posent des questions troublantes :

  1. Comment la communauté des reviewers peut répondre aux méga-revues ?
  2. Comment les scientifiques managent et lisent ces pages publiées qui augmentent ?
  3. Des auteurs sont tentés par ces revues, mais pour quel impact de leur recherche ? Est-ce que leurs articles sont remarqués ?
  4. Est-ce que l'objectif de faire de la bonne science pour les financeurs doit être dilué par la course aux 'metrics' ?
  5. Est-ce que la communauté scientifique, déjà surchargée, pourra maintenir de hauts standards dans ces conditions ?
  6. Comment l'explosion des citations, voire des auto-citations, va mettre en péril les indicateurs existants ?

En bref les articles ne seraient plus 'peer-reviewed', mais seulement 'peer-viewed' ! J'ai peur de ces méga-revues qui ont un objectif de rentabilité économique avant d'être scientifiques….

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3 commentaires

  • Bonjour,
    J’ai bien peur que le Peer View, voire le Ghost Peer, soit devenus courant, y compris dans les microrevues… Je suis effaré par le nombre d’âneries qui se publient dans les revues dites « à comité de lecture ».
    Et si finalement, le pré-print public avec débat lui aussi public, constituait le meilleur contrôle ?

    Répondre
  • Il y a un 7ème point qui n’est pas cité par Jullian Buriak, mais qui va dans le sens de votre conclusion: comment les éditeurs des méga-revues gèrent le conflit d’intérêt évident entre les aspects académiques et financiers? A 1350 USD l’article (environ un mois de salaire d’un chercheur de base dans la plupart des pays) faire passer le taux d’acceptation de 60 à 70% sur de tels volumes génère de confortables bénéfices. C’est d’autant plus tentant que les frais réels de publication sont devenus indépendants du volume, depuis la disparition de l’édition papier…
    Quant à l’argument du contrôle de qualité technique de l’article comme critère exclusif de non-rejet, il est quand même limité : si je soumets les tables de multiplication à PLOS ONE, seront-elles publiées au motif que la multiplication 2 x 2 = 4 est techniquement correcte ?

    Répondre
  • Bonjour
    merci pour ces commentaires. Effectivement, 2015 va être intéressante : PLOS ONE devrait avoir peut-être 10 000 articles de moins que 2014 si on extrapole les 3 premiers mois 2015… Donc 10 000 x 1250 $ représente une somme… Mais comme PLOS a eu 9 millions de $ de profits en 2013, il y a une trésorerie..
    Cordialement

    Répondre

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