Trop souvent, nous allons chercher des articles dont le titre est attirant, et la revue considérée comme de qualité. Je tombe sur un article de Scientometrics (vieille revue intéressante avec un facteur d'impact de 2,2) : "Review time in peer review: quantitative analysis and modelling of editorial workflows". Article de 16 pages en accès libre, par 3 auteurs de Pologne (physique), un Serbe, et un auteur avec 3 affiliations (UK, Hollande et Belgique) !
Cet article commence bien : 'Nous avons investigué le workflow éditorial', puis on découvre l'analyse de 58 articles soumis à la section Biochemistry & Biotechnology de "Journal of Serbian Chemical Society", vieille revue qui a un facteur d'impact de 0,8.
L'article contient de bonnes références sur le peer review, mais ce n'est pas suffisant. Un seul message semble important : les reviewers qui connaissent le rédacteur de la revue répondent plus vite et mieux que les autres (known versus others dans l'article). A quoi sert ce résultat ? A dire qu'il faudrait un grand échantillon (voir leur discussion). Les figures sont trop mal faites, et mal choisies : regardez celle qui est reproduite sur ce billet. Le principe de base qu'une illustration (tableau ou figure) soit comprise sans avoir à se référer au texte semble ne pas fonctionner !!! En plus, ce travail a été financé par des projets européens, et cette publication doit permettre de rechercher d'autres fonds pour la recherche… Quand certains disent que 85 % des recherches sont du gaspillage, ils ont peut-être raison.