Ces 4 émissions représentent un travail important des journalistes de France Culture. Elles ont été diffusées du 9 au 12 novembre et sont accessibles en replay. Ces émissions sont consacrées à la plupart des aspects de la pandémie à SARS-CoV-2, avec des nombreuses interviews d’experts. Je remercie l’équipe éditoriale qui m’a interrogé, qui s’est déplacée chez chacun des experts, et je confirme un travail de qualité sur plusieurs semaines. Il y a quatre épisodes de 55 minutes :
- épisode 1 : Les imaginaires d’une épidémie. « Relatant ces virus éradiquant l’humanité d’un trait, les récits fantasmés de pandémies n’ont cessé d’accompagner en silence l’épisode mondial du Covid 19. »
- épisode 2 : Publish or Perish. « Dans les coulisses, les ambitions personnelles, course aux financements et problèmes d’égo des chercheurs font rage, sur fond de compétition internationale. La publication d’un article dans une revue internationale devient le critère de référence pour marquer une avancée scientifique. Mais le processus de publication de ces articles dépend de nombreux facteurs, avec des systèmes très sophistiqués pour déceler les erreurs, les plagiat et les fraudes pures et simples. Il est ainsi assez complexe pour un article ayant passé victorieusement ces filtres très exigeants, ou supposés tels, de finir par être rétracté… Comment dans ce contexte l’article de The Lancet concernant l’efficacité de l’hydroxychloroquine a-t-il pu être publié, puis rétracté dans un contexte si fragile où certains pays étaient encore en phase de premier confinement ?«
- épisode 3 : Sciences et droit à l’erreur. « Pour atteindre la réalité, des procédures systématiques de vérification par les pairs sont mises en place pour être sûr de ne pas faire fausse route. Ce « working progress » signifie que la recherche avance par tâtonnements, que le droit à l’erreur est indispensable, puisqu’il faut explorer de fausses pistes avant de pouvoir les éliminer. Il faut s’aventurer dans des pistes audacieuses puis savoir les valider ou non le moment venu. Ce fragile cheminement signifie que la science est en mouvement permanent, et qu’elle n’est que temporairement « juste », jusqu’à preuve du contraire…«
- épisode 4 : Entre fraudes et mandarinats. « Les partenariats avec le privé s’apparentent parfois à un pacte avec le diable… mais permettent de financer bien des laboratoires qui autrement n’existeraient plus. Dans ce contexte, chacun tente d’augmenter son « H factor », le nombre de découvertes publiées et citées. La tentation de frauder de mille et une manières est tentante, et le nombre de postes dans un domaine de recherche est si ténu qu’un post-doctorant ayant été spolié de ses travaux par son directeur de recherche ne trouvera plus jamais de travail dans sa branche s’il ose se manifester…. Querelles de chapelles et mandarinats sont si courants que des comités d’éthiques au CNRS et dans les universités créés il n’y a pas si longtemps ont beaucoup de mal à recueillir les plaintes de victimes de plagiat et à les défendre sans que leur carrière soit brisée. »