C’est un titre humoristique proposé par des auteurs hongrois qui ont voulu évaluer le coût du peer-review fait pour les revues scientifiques. Publié dans RIPR le 14 novembre 2021. RIPR pour Research Integrity and Peer Review. C’est un vieux serpent de mer que la communauté scientifique agite périodiquement pour mettre l’emphase sur un travail qui serait ‘gratuit’. Comment expliquer que des chercheurs puissent évaluer des manuscrits sans être payé ? C’est simple, certains sont altruistes, peu attirés par un peu d’argent, d’autres se tiennent informés par le peer-review, d’autres en tirent des avantages (favoriser ou défavoriser des collègues, prendre des idées, voire voler des idées pour 5 % des relecteurs selon une enquête, etc..), ou valorisent cette activité sur un CV grâce à la mise en ligne des évaluations faites par des revues, ou si elles déposées sur des plateformes comme Publons, etc….
Evaluer le peer-review est très complexe et demande faire des hypothèses. Les raisonnements des auteurs sont acceptables : une évaluation prend de 5 à 8,5 heures, un reviewer fait 4,73 évaluations par an (source Publons) ; ils ont évalué le nombre d’articles publiés, un taux moyen d’acceptation de 55 %, un travail fait par les universitaires, pris un temps moyen de 6 h par évaluation et un taux horaire de 69,25 $ aux USA, 57,21 £ au Royaume Uni, et 33,26 $ en Chine. L’image ci-contre résume les calculs (figure 1 de l’article).
La conclusion est des 100 millions d’heures de per-review, soit 15 000 années, et que le coût était de 1,5 milliards de $ aux USA, de 600 millions de $ en Chine et de 400 millions pour le Royaume-Uni. Qu’en penser ? Il serait utile de valoriser aussi toutes les activités des universitaires pour des recherches sans intérêt pour le citoyen qui paye, et pour d’autres buts que la recherche.
La discussion est intéressante : est-ce que le peer-review sera modifié par l’intelligence artificielle ? des revues réduisent le peer-review avec le ‘cascading’, c’est-à-dire le transfert d’articles réfusés avec les avis de lecture à une autre revue du même groupe ; les développement des preprints et des évaluations de type peercommunity’in ; recruter des relecteurs plus jeunes, mieux formés et mieux imposer les recommandations pour soumettre un manuscrit ; améliorer le système avec quelques idées.
Le peer-review est un mauvais système
Il n’existe pas de meilleur système