Un exemple vertueux à imiter : le CNU de médecine d’urgence préfère les évaluations qualitatives

Points clés

Les CNU (Conseils Nationaux des Universités) ont pour mission de sélectionner les candidats aux postes universitaires dans les disciplines. Certains ont de l’appétence pour utiliser des indicateurs quantitatifs, indicateurs de notoriété des revues qui n’ont rien à voir avec la qualité des recherches.

Félicitons le CNU de médecine d’urgence dont les 9 membres ont publié un article didactique d’accès libre. Cet article est bienvenu car il décrit les pratiques de ce CNU. Publié dans le numéro de janvier-février 2024 des Annales françaises de médecine d’urgence. Je reprends quelques éléments car des mentalités changent BRAVO.

Le CNU de médecine d’urgence : l’évaluation est d’abord qualitative

L’article décrit le fonctionnement en détail des activités pour sélectionner des candidats à des postes universitaires : PU-PH (Professeur des universités – praticien hospitalier), MCUPH (maître de conférence des universités – praticien hospitalier), et les PHU (postes non titulaires de praticiens hospitaliers universitaires). Les critères se déclinent en 3 catégories : soin, enseignement et recherche. Le conseil est d’arrêter la prise en compte des facteurs d’impact ou la collection de points SIGAPS. Ce CNU demande de lister quelques articles de qualité dans un CV. Le jury reste souverain dans l’appréciation de l’aptitude de chaque candidat.

Pour la recherche, un CV de MCUPH doit citer cinq articles originaux (au maximum), et un CV de PUPH dis articles (au maximum).

Des recommandations bienvenues : aspects qualitatifs de la recherche et approche balancée recherche/pédagogie

Les revues dans lesquels les articles ont été publiés doivent être incluses parmi les 3 400 revues présumées non prédatrices publiées par la Conférence nationale des doyens de médecine et le CNU santé. Position courageuse !

L’évaluation tient compte également de l’existence de conduites douteuses ou répréhensibles (fraudes, plagiat, publications répétées dans des revues prédatrices, saucissonnage, auteurs de complaisance, embellissement). Les publications dans des revues prédatrices ne sont pas prises en compte voire sont prises en compte défavorablement. Des activités éditoriales dans des revues prédatrices ou douteuses sont prises en compte de manière défavorable. Position courageuse !

Beaucoup de détails que je ne reprends pas dans les niveaux de revues pour publier des articles originaux. Il est très rassurant de noter que les candidats doivent avoir des publications dans le journal d’expression scientifique de la société française de médecine d’urgence, les Annales françaises de médecine d’urgence (ou revue équivalente). Position courageuse !

Il faut aussi des publications didactiques ou revues générales.

Commentaires : tous les CNU sont d’accord avec ces propositions, mais la plupart préfèrent garder le comptage de haricots sur un boulier car c’est une méthode rapide. La différence, c’est que le CNU de médecine d’urgence applique ce qu’il recommande. Position courageuse !

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