J’ai rédigé une mise au point à la demande du comité de rédaction du Bulletin du Cancer. Cet article, qui sera mis bientôt au sommaire d’un numéro, est librement accessible jusqu’au 5 février 2025. Je remercie Elsevier pour cette politique d’accès libre pendant 45 jours (ni inscription, ni frais).
Revues prédatrices et revues de piètre qualité
Nombreux sont les articles, les éditoriaux dans les revues de langue française pour informer les chercheurs. Les revues prédatrices sont mieux connues en France, et mis à part quelques complotistes, j’ai l’impression qu’elles sont moins utilisées par les chercheurs des pays développés. Elles ont été décrites en 2012. Par contre, les revues dites de piètre qualité (UNESCO, IAP ou réseau des Académies des sciences) sont trop utilisées… Il faut maintenant distinguer 3 types de revues : ‘frauduleuses’, ‘de piètre qualité’ et ‘de qualité’, bien que les frontières ne soient pas faciles à déterminer. Dans l’article, j’ai repris cette classification. Parmi les revues de piètre qualité, il y a de nombreux éditeurs prolifiques qui assurent une acceptation de 100 % des manuscrits soumis grâce au ‘cascading‘, à savoir que tout article refusé par une revue est transférée à une autre revue du groupe. Il existe des revues de piètre qualité chez la plupart des éditeurs.
Paper, review and citation mills sont des escroqueries qui augmentent
J’ai beaucoup alerté nos collègues sur ces usines à articles que sont les paper mills.
Les paper mills sont mieux décrits et dans l’article, j’ai repris (et traduit) une publicité d’une de ces sociétés commerciales (figure 2). J’ai aussi repris et traduit une figure expliquant les stratégies de ces sociétés qui sont régulièrement déclarées dans les pays comme Russie, Chine, Iran, Europe de l’Est. Cette figure 3 est reprise ci-dessus.