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Améliorons nos journaux biomédicaux français

Points clés

DouleursLes compétences pour exercer les métiers de rédacteurs en chef, de membres de comités de rédaction ne sont pas enseignées en France. Peu de journaux ont des instructions pour leurs relecteurs…  Les journaux biomédicaux français fonctionnent avec des experts français ayant une audience internationale et des responsables qui apprennent par la pratique (ou qui n'apprennent pas). J'ai parcouru 2 journaux qui sont en compétition : Douleurs qui publie 6 numéros par an, et Douleur et Analgésie qui publie 4 numéros par an. Douleur et Analgésie avec 3 logos de sociétés savantes sur sa couverture (les sociétés Québécoise, Suisse et Belge de la douleur), lui confère une vision plus internationale (francophone). Deaux maisons d'éditions différentes supportent ces revues. L'un de ces journaux mentionne un facteur d'impact sur la page d'accueil du site internet.

Le survol de cDouleur et analgésiees journaux fait supposer que les rédactions travaillent à flux tendu, et que les taux d'acceptation des articles sont élevés. Les auteurs n'ont pas trop d'effort à faire pour y être publiés. Ce sont des hypothèses de ma part, sans avoir consulté les spécialistes du domaine. N'étant pas spécialiste, je ne me permets pas d'apprécier le fond des articles. La forme m'a parue assez primaire. Le travail rédactionnel des auteurs, des reviewers (s'ils existent) et des rédacteurs est probablement minime. Par exemple, dans le numéro de septembre 2011 de la revue Douleur et Analgésie, il y a 3 articles qualifiés d'originaux mais un seul est un article original, les 2 autres étant des revues générales, voire des opinions d'auteurs. Il y a 4 articles qualifiés "Articles de synthèse", mais l'un est un article original, de type probablement 'revue systématique'.

Pour ces 2 journaux, le style est mauvais, avec tous les clichés habituels… Par contre, tous les articles ont une rubrique "Conflits d'intérêts"… Ces journaux ont une marge d'amélioration importante, et les responsables des rédactions sont nombreux pour améliorer leur journal. Combien sont-ils dans les rédactions ? Chaque journal a un rédacteur en chef, Douleurs a 5 rédacteurs associés, Douleur et Analgésie a un Fondateur. Comités de rédaction : Douleurs a 19 français et Douleur et Analgésie 7 membres (2 français, 2 belges, 2 canadiens et 1 suisse). Comités scientifiques : Douleurs a 8 français et 6 non français, Douleur et Analgésie a 28 français et 13 non français.

Sans tenir compte des doublons, cela fait 89 personnalités pour faire fonctionner 2 journaux et produire moins de 600 pages par an au total. Combien travaillent pour le journal ? A-t-on besoin de 2 titres avec une pseudo-compétition, compte tenu de la qualité rédactionnelle ? Cette situation est observée dans de nombeuses disciplines, et peu de spécialités ont des journaux français de qualité.

Ce qui nous manque en France, ce sont des formations spécifiques pour les rédacteurs...  mais la perception de ce besoin de formation n'existe pas : nos experts savent-ils faire fonctionner des journaux ? Le billet de demain répondra.

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