J'en rêvais et d'autres l'on fait… BRAVO. Dans les pays anglo-saxons, les étudiants apprennent à écrire en publiant leurs travaux dans des revues dédiées. Ce sont des revues faites par des étudiants pour des étudiants : le comité de rédaction, le comité de lecture sont composés d'étudiants. Supervisés, ils peuvent faire des revues, et comprendre le business des publications. J'ai déjà évoqué cinq journaux étudiants canadiens, mais les modèles élaborés de Student BMJ, ou Lancet Student sont des objectifs lointains mais possibles.
e-respect est accessible gratuitement en ligne et sur vos smartphones : tout marche bien après plusieurs mois de réflexions, de travail, et un groupe motivé d'étudiants : BRAVO. Il faut continuer. Le numéro d'octobre sera meilleur. Allez voir ce que signifie "respect"…
Dans ce numéro de mars dévoilé à Toulouse lors du 6ème congrès des jeunes chercheurs, il y a beaucoup d'informations, des news pas toujours actuelles, des articles n'ayant pas été relus par un correcteur-relecteur, et quelques imprécisions (appeler références ce qui a été appelé à tort bibliographies), etc… Ces remarques ne sauraient ternir le succès de cette aventure supervisée par un département de Médecine Générale… e-respect attend vos soumissions… notamment à partir des communications du congrès des jeunes chercheurs. Je les remercie tous car ils ont accepté un éditorial que j'ai écrit, en adaptant une phrase de Steve Jobs comme titre "La simplicité est la sophistication extrême pour communiquer en science"
4 commentaires
Bonjour
Je suis le premier à appeler de mes voeux des supports de publication libérés de la tutelle des grands éditeurs de revues. Il est invraisemblable de devoir payer pour être publié dans des revues payantes et donc peu accessibles.
Je ne peux donc que saluer la publication de e-respect qui semble aller dans ce sens. Il me semble néanmoins nécessaire signaler d’emblée quelques écueils.
La revue e-respect semble être publiée exclusivement en pdf. C’est joli, mais c’est absurde. Une e-revue est faite pour être lue en ligne. Un article moderne doit être un support de débats et de commentaires. Il doit pouvoir évoluer en fonction de ces réactions et ne pas être figé le jour de sa publication.
La revue e-santé a choisi d’emblée des partenariats. Pourtant, publier en ligne ne coûte pas grand-chose. OK bien sûr pour le département de médecine générale de Toulouse, et pourquoi pas l’Union des médecins libéraux. Une compagne d’assurances comme la MACSF n’est pas un partenaire susceptible d’influencer le contenu purement médical, mais il faudrait ne pas aller au delà au risque de perdre son âme pour pas grand chose. Les congrès médicaux sont tombés dans ce piège, y compris les congrès de généralistes.
Donc, souhaitons un grand avenir à e-respect, mais espérons que cette revue saura évoluer dans le bon sens. Une bonne piste : http://www.voixmedicales.fr
Bonjour Hervé,
Je viens seulement de découvrir ce site, grâce à un tweet de @DDupagne. Sincères félicitations pour ton travail !
Henri
Cher Dr Dupagne,
Tout d’abord, un grand merci pour l’intérêt et les encouragements que vous formulez pour notre revue e-respect.
Je vous prie de m’excuser pour le délai de réponse mais étant étudiante, j’avais des examens de DCEM2 à passer.
Nous avons bien noté vos remarques et les prenons en compte.
En effet, nous avons décidé de mettre en ligne une revue au format PDF « figé ». Cela rendait la tâche plus facile (mise en ligne définitive après relecture par une équipe restreinte, pas de gestion des commentaires, des dépôts d’articles en ligne etc …dans l’immédiateté, d’autant que nous n’avions aucune idée de notre éventuel succès ! ) et c’est un premier numéro.
Nous avons en revanche opté pour une technologie de web responsive design qui rend le site « flexible » et permet au site de s’adaper à l’écran du visiteur en conservant le contenu. Sur ce point, nous avons d’ailleurs constaté une forte proportion de téléchargements à partir de smartphones et tablettes (google analytics nous signale plus de la moitié des visites issues de smartphones) qui séduisent beaucoup d’entre nous au sein de la faculté (l’icône e-respect fait même partie de beaucoup de nos écrans d’accueil d’iphone !).
Nous avons bien conscience de nos imperfections et, avec la poursuite de l’expérience, nous pourrons bien sûr comme vous le suggérez évoluer vers un format e-revue permettant le débat … et réfléchir à d’autres améliorations.
Nous pensons mettre en ligne le prochain numéro dans le courant du mois d’octobre 2012. Nous vous proposons de nous soumettre, si vous le souhaitez un article d’actualité ou un billet. Il est indispensable cependant, vu le déterminisme de notre revue, que ce travail soit adressé avec au moins un étudiant signataire.
Enfin , comme vous le soulignez , nous avons mis en place des partenariats. Nous ne souhaitons pas les faire augmenter (et peut-être même les restreindre en fonction de l’évolution de nos propres moyens …).
Nous restons à votre disposition pour de plus amples renseignements,
Et encore merci pour l’attention que vous portez à notre revue.
Ingrid Bastide, étudiante en DCEM2 à la faculté de médecine de Toulouse Purpan
Directrice de la publication
Sans doute l’équipe toulousaine avait-elle étudié l’exemple difficilement duplicable de « Open Medicine » qui, fournissant ISSN, Metadata à importer par exemple dans Zotero (et même indexation PubMed),
favorise sa notoriété internationale, la citation de ses papiers et les contributions internationales.
*Leur site : http://www.openmedicine.ca/index
*Leurs archives en NLM : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/journals/896/
*Leur logiciel (freeware) d’édition d’un open journal (Open Journal Systems OJS) est accessible ici : http://pkp.sfu.ca/
Les outils d’édition de type wiki sont aussi remarquablement puissants (COinS et DOI de citations enregistrés dans les articles, et donc importables ensuite dans les logiciels type Zotero, par exemple : http://en.wikipedia.org/wiki/High_blood_pressure).
Une revue d’étudiants entourés de documentalistes et de rédacteurs médicaux d’expérience, peut-elle avoir d’aussi larges ambitions, par exemple étendues à la francophonie alors que, à ma connaissance, « La Revue du Praticien » ne fournit même pas ces services ?