Après avoir évoqué l'auto-plagiat en France, pourquoi ne pas se poser la question du plagiat en France ? Savez-vous s'il existe ? Poisson d'avril ?
Des auteurs français plagient dans des articles en anglais : en janvier 2012, le Pr David Khayat dans un éditorial du Journal of Clinical Oncology (Lymphocyte infiltration in breast cancer: a key prognostic factot that should not be ignored). C'est la rédaction qui a publié l'avis de rétractation ! Les auteurs se sont expliqués car Ivan Oransky les a questionné et ils ont admis le plagiat : vous pouvez consulter la note à ce sujet. Le Pr D Khayat a chargé le 1er auteur… une information a été probablement transmise au journal pour qu'il investigue….
Continuons avec un autre poisson d'avril : des auteurs français plagient dans des articles en français.
Ces plagiats ne doivent plus exister car je n'ai qu'un cas ancien qui est prescrit, et pour lequel la rédaction actuelle de ce journal n'a rien à se reprocher : la Revue de Médecine Interne a publié un article plagié, il y a 25 ans. L'article "Bélangé G, Chaouat D, Chaouat Y. Les connectivites induites non médicamenteuses. Rev Med Interne 1989;10:135-141." a été très inspiré de "Bourgeois P, Elleuch M, Barranquero. Sclérodermies et autres connectivites induites non médicamenteuses. Actualités Rhumatologiques 1985:54-64." Sans le citer… Allez dans vos archives…
2 commentaires
L’auto-plagiat est-il toujours un crime ? Il n’est pas rare que des revues sollicitent un auteur correspondant d’article original pour effectuer une revue générale sur le sujet ou bien un commentaire. Dans cette situation l’auteur reprend bon nombre des résultats originaux publiés pour écrire sa revue et des pans de la discussion de l’article original sont parfois retrouvés copiés-collés dans l’article de synthèse
En fait, il faut être explicite et transparent pour éviter aux lecteurs de passer du temps à recouper les articles pour comprendre. En mettant entre guillemets ou en italiques les parties déjà publiées, et en citant la source, c’est acceptable.
Mais trop souvent, rien n’est explicite….