Sur Nature blog, vous trouverez tous les détails sur un auto-plagiat que l'auteur, R Breslow, un éminent chimiste de New York, ne veut pas accepter. Il s'agit d'un article du JACS (Journal of the American Chemical Society) qui a repris des parties d'autres articles. Le guide d'éthique des publications de l'ACS (American Chemical Society) sont simples et précis, et ils condamment expressément l'auto-plagiat (voir page 4 en haut du guide). Bien sûr, il s'agit des cas où la source n'est pas citée, et aussi des cas où les parties plagiées sont trop longues. Il faut demander l'autorisation de la revue dans laquelle les parties copiées ont été publiées.
"it is unacceptable for an author to include significant verbatim or near-verbatim portions of his/her own work, or to depict his/her previously published results or methodology as new, without acknowledging the source."
La décision de JACS a été de retirer cet article de la littérature : félicitons ces rédacteurs car Breslow est un ancien président de la société !!!! En France, tout est plus feutré, puisque les auto-plagiats ne conduisent pas à retirer les articles de la littérature : ce sont des redondances ! Etonnant, NON ?
6 commentaires
Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’auto-plagiat est condamnable. Je pense toutefois que, pour la diffusion des données, étant donné la confidentialité de certaines revues et le coût de leur abonnement ou de l’achat d’un seul article, il devrait être possible de faire des doublons… afin que des articles « relus » puissent être popularisés. Qu’en pensez-vous ?
Il est vrai qu’on n’a déjà pas assez de moyens d’accéder à l’information, qu’on ne croûle pas sous la diversité des sources parasites, et que multiplier les références est la meilleure façon de simplifier les recherches documentaires…
Il est vrai que la revue neurologique et la revue de médecine interne sont des revues confidentielles, non-indexées dans Medline et surtout… très responsables
Des sociétés de rédacteurs, et des revues ou maisons d’éditions ont des règles pour accepter l’auto-plagiat (citer la source explicitement et avoir l’autorisation de la revue plagiée). Il existe aussi des règles pour faciliter la « publication secondaire acceptable » dans les recos du groupe de Vancouver. Il faut encourager la publication abrégée dans une autre langue, pour un autre public, etc…
J’ai expliqué l’auto-plagiat sur http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2012/03/suite-au-billet-sur-un-auto-plagiat-majeur-en-france-jai-constat%C3%A9-que-les-avis-divergeaient-sur-lauto-plagiat-certains-est.html
et j’ai recopié les règles pour les publications secondaires sur http://www.h2mw.eu/redactionmedicale/2012/04/pr%C3%B4ner-l%C3%A9thique-ne-veut-pas-dire-respecter-l%C3%A9thique.html
Merci pour vos commentaires
Elsevier-Masson a des règles ?
Comme les bonnes maisons d’éditions, Elsevier a beaucoup de règles :
1) nombreux sont les document internes et PERK est un bon exemple chez Elsevier : Publishing Ethics Resource Kit http://www.elsevier.com/wps/find/editorshome.editors/Introduction
2) des recos spécifiques sur le plagiat, comme http://www.elsevier.com/wps/find/editorshome.editors/Q_and_A#On plagiarism
3) pour la plupart des soumissions électroniques, les auteurs cochent une case reconnaissant qu’ils respectent les principes d’éthiques !!!!!
4) Elsevier supporte fortement The Committee on Publication Ethics, COPE http://www.publicationethics.org/
Mais un constat en France : les auteurs, reviewers, rédacteurs, voire les personnels Elsevier connaissent mal les principes éthiques de la maison mère…. ou les ignorent quand ils les connaissent…
on est rassurés: Elsevier fait respecter les règles éthiques de l’édition…
J Rodez