Nous avons consacré plusieurs billets à ce phénomène trop souvent accepté par les auteurs, voire accepté et promu par des auteurs français. Une des revues de l’American Chemical Society, ACS Nano, en avril 2012, a publié un éditorial condamnant très sévèrement cette pratique. Il est signé du rédacteur en chef et de 14 rédacteurs adjoints, avec le fac-similé des 15 signatures. Un ancien président de l’ACS a été accusé, et qu’il nie formellement sa responsabilité !
Rares sont les articles consacrés uniquement à l’auto-plagiat.
Ces 15 rédacteurs accusent les auteurs de surcharger inutilement un système de peer-review et les comité éditoriaux : temps perdu pour tout le monde ; l’auto-plagiat génère une mauvaise réputation pour les auteurs et leurs équipes ; les régles du copyright sont souvent violées ; l’auto-plagiat contribuent aux doubles publications, aux articles avec ‘augmentation de données’ et tout ceci nuit à l’intégrité de la science. Les signataires de cet éditorial ne sont pas concernés par les explications des défenseurs de l‘auto-plagiat, qui disent : « Ce sont les revues qui nous sollicitent et il est difficile e ne pas refuser car cela contribue à la formation des médecins ». Je n’accepte pas ces arguments : ce sont les mauvaises revues qui les sollicitent, et l’auto-plagiat est une tromperie.
Rappelons que si la partie copiée est identifiée (italiques, ou guillemets), la source citée précisément, et l’autorisation obtenue de la revue ayant publié la partie copiée, ceci est admis par les codes d’éthiques. Citer une phrase seulement ne nécessite pas une autorisation, mais la source doit être citée.
Merci à E Decullier
Bonnel DA et al. Recycling is not always good : the dangers of self-plagiarism. ACS NANO 2012;6:1-4.