Le 19 avril 2012, le centre Cochrane français a organisé deux séminaires passionnants (pour ceux qui aiment le sujet !). Le matin sur "Transparence de la recherche thérapeutique", et l'après midi sur "Amélioration des pratiques professionnelles", avec le groupe EPOC ou Effective Practice and Organisation of Care. Toutes les vidéos avec les diapos de ces sessions sont disponibles (sauf l'intervention de Kay Dickersin qui n'a pas voulu !). Si vous voulez comprendre ce que fait la collaboration Cochrane, l'exposé de David Tovey est super. J'ai bien aimé les discussions autour de la problématique de l'accès aux données sources que nous évoquons souvent. Doug Altman sur la publication des "raw data" a fait un exposé très complet.
Profitez ce votre visite de ce site pour voir les réalisations de la collaboration Cochrane.. "Fondée en 1993, la Collaboration Cochrane est une organisation internationale, indépendante à but non lucratif, qui a pour but d'apporter des informations actualisées de haute qualité sur l'efficacité des interventions en santé. Elle regroupe à ce jour plus de 28 000 collaborateurs (professionnels de santé, chercheurs et patients) dans 100 pays dans le monde"
3 commentaires
Un petit truc : le professeur Ravaud ne manque pas d’air et la Fondation Cochrane, dont je suis un fan sur le principe et dont je ne retiens que ce qui va dans mon sens (plaisanterie), non plus, car ce digne professeur a été impliqué dans le scandale Mediator / Servier (voir ici : http://www.rue89.com/2011/09/14/mediator-un-ami-du-labo-servier-a-bien-relu-le-rapport-du-senat-221924) comme honoré par le dit laboratoire, ce que relate le rapport de l’IGAS (http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article163).
Transparence des données mais pas transparence des hommes et il serait temps de nous interroger sur certains pratiques cochraniennes.
Merci à mon informateur anonyme qui se reconnaîtra et que je ne peux citer et qui m’a fait connaître ces faits que j’avais ignorés.
Pour ma part et en ce qui concerne l’occlusodontologie le travail de la cochrane collaboration est hautement discutable. Et c’est un euphémisme. Voir le lien: http://www.iocclusion.com/blog/?p=980
Cordialement. CP
Comme je vois que le docteurdu16 fait référence aux infos que je lui ai transmise, autant publier mon petit mot originel:
C’est vrai que la transparence des données représente un enjeu majeur. Et il faut féliciter les cochranes pour l’énergie qu’ils y consacrent. D’ailleurs dans son intervention, le directeur actuel des cochranes français, le professeur Philippe Ravaud, détaille toute l’importance de cette responsabilité qu’est la transparence et ce pour tous les acteurs : « researchers, reviewers, journals, regulatory bodies, pharmaceutical companies ». D’ailleurs, et c’est heureux, les évènements des trois dernières années donnent entièrement raison au patron des cochranes français sur cette exigence de transparence. Ainsi que l’écrit l’IGAS dans son rapport de Janvier 2011 intitulé « Enquête sur le MEDIATOR® », lors de la réunion de la commission nationale de pharmacovigilance du 29 Septembre 2009 consacrée au médiator, le Professeur Ravaud était mandaté uniquement par les laboratoires Servier (page 93). Ce lien d’intérêt avec ce laboratoire est d’ailleurs explicitement présenté dans sa déclaration d’intérêt publié sur le site des cochranes français. L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS ) décrit notamment page 92 de ce même rapport de Janvier 2011, le rôle joué par le Professeur Ravaud (note [687]) : « C’est le Pr Ravaud qui va demander des modifications du Résumé des Caractéristiques du Produit de MEDIATOR®, ce qui signifie implicitement que les laboratoires Servier que représente le Pr Ravaud ne demandent pas le retrait du produit. ». Mais pour mieux comprendre, il faut probablement relire ce rapport : http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article162
Bien cordialement
Philippe Nicot. Ma déclaration publique d’intérêt est disponible ici : http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-01/nicot_philippe_-_declaration_publique_dinterets_du_27-11-11.pdf