Je reviens du congrès de EASE (European Association of Science Editors) et j'ai assisté à de nombreuses communications passionnantes… J'ai pris conscience de ce qui inquiète les rédacteurs : la communication par les réseaux sociaux augmente, les revues Open Access sembleraient n'avoir que des avantages (je reviendrais sur l'exposé de BioMedCentral, qui augmente les droits que les auteurs payent), et deux projets majeurs arrivent. J'ai évoqué PeerJ, mais eLIFE est à suivre fin 2012 ! eLIFE sera présenté à Paris le 30 juin 2012 lors d'une intéressante réunion à laquelle vous pouvez participer (inscription gratuite). Vous pourrez apprendre comment augmenter vos citations, comprendre la révolution qui arrive pour les publications.
eLIFE un projet majeur supporté par 3 organisations : Howard Hughes Medical Institute (USA), Max Planck Society (Allemagne), et Wellcome Trust (UK). Trois minutes de vidéos ne donnent pas de détails sur le projet, mais expliquent la vision : "Une revue faite par des scientifiques pour des scientifiques". L'objectif est de sélectionner les articles influents, et de publier très vite : le board fait les analyses et décide, sans peer-review externe. Les PLoS, BMC, Springer One, Hindawi ont ouvert la voie, mais maintenant, avec la technologie, plus besoin de maisons d'éditions… Les scientifiques vont se débrouiller entre eux. Si PeerJ semble être un concurrent low cost de PLoS (l'auteur paye 99 $ pour publier à vie), eLIFE n'est pas encore bien compris,… mais les anglais que j'ai rencontrés à EASE pensent qu'il faut suivre cette initiative… Le rédacteur en chef de eLife, R Shekman, biologiste cellulaire, est ancien rédacteur en chef de PNAS ! Le responsable de la publication a été débauché de PLoS ! L'idée est que les APCs (Author Processing Fees) disparaîtront. Les FAQ donnent plein d'informations. Les soumissions de manuscrits seront acceptées cet été. Le board a 175 membres qui feront du peer review, seront payés, et 2 repérentants de l'Institut Pasteur y siègent. Pas de projet dans la médecine pour l'instant : tout est dans les sciences fondamentales…