Nous avons vu que les journalistes communiquaient peu sur les fraudes scientifiques, et que le grand public n'aimait pas que l'on prenne en faute les scientfiiques. Eh bien The Guardian (Londres) en septembre 2012, a publié un article détaillé sur des cas de fraudes. Dans le domaine de la psycholgie, après Diederick Stapel il y a un an, un autre chercheur hollandais, Dirk Smeesters, a démissionné de son Université. En psychologie, les études sont faites avec de trop petits échantillons…… Un autre article dans le même numéro du Guardian : Fraud and the decline of science ! Etonnant NON
Ce qui m'a intéressé dans cet article, outre les cas classiques en médecine (le sud-coréen Hwang pour des travaux sur les cellules souches, le norvégien John Sudbo qui avait inventé 900 patients dans The Lancet, et le psychologue américain Marc Hauser qui a admis des erreurs mais pas de fraude), c'est la discussion sur la difficulté de publier des résultats contredisant un précédent article.
La bonne science suppose de répliquer les recherches pour les valider. Les revues n'aiment pas publier ce genre d'articles, qu'ils montrent les mêmes résultats, ou pire qu'ils ne puissent pas répliquer les résultats (ce sont alors des études négatives). Effrayant, car notre système de revues pousse à l'innovation, ce qui est bien. Il faut parfois masser des données pour innover, et répliquer une étude n'intéresse personne…
Cet article demande que l'arbitre siffle l'arrêt du jeu, en faisant la promotion du concordat sur l'intégrité des Universités anglaises. Autres points surprenant : 250 commentaires en 2 jours !!!!
Je ne sais pas si le public français est informé sur ces manipultations fréquentes…
Jha A. False positives: fraud and misconduct are threatening scientific research. The Guardian September 13, 2012
Merci à Alain Braillon