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Est-ce que le paiement par les auteurs à l’acceptation des articles influence les décisions éditoriales ?

Points clés

CSE logoJ'ai participé à une session du congrès de CSE (Council of Science Editors) animée par C Laine (Annals of Internal Medicine), et M Winkler (PLOS) le 6 mai à Montréal. Cinq cas ont été longuement discutés. Outre dess rédacteurs du NEJM, du JAMA et autres revues américaines, il n'y avait pas de rédacteurs du Lancet qui vient de mettre en place la stratégie hybride (paiement de 5000 $ pour mettre un article en accès libre). J'ai traduit, un peu raccourci et adapté le cas. Discutez-en lors de la prochaine réunion de votre rédaction :

La publication du Journal des Sciences Ouvertes (JSO) est depuis longtemps basée sur le modèle des abonnements, (a 'reader-pays' journal). Le directeur de la publication a mis en place une option permettant aux auteurs de payer un honoraire (a 'author-pays' journal) pour que leurs articles soient immédiatement disponibles en ligne (sans avoir à payer pour des codes d'accès). Le comité de rédaction a refusé 3 articles d'un même groupe d'auteurs, et le directeur de la publication se fait pressant car il voudrait que le comité reconsidère sa décision. Le rédacteur en chef apprend que le directeur de recherche de l'université où ces travaux ont été faits a contacté le directeur de la publication pour signifier que l'université était prête à payer les droits de 5000 $ par article pour qu'ils soient en accès ouvert immédiat si le JSO accepte de les publier. Voici les questions : 

Note HM : une revue peut utiliser à la fois les modèles 'reader-pays' et 'author-pays', il s'agit du modèle dit hybride, et pour exemple The Lancet utilise ce modèle depuis avril 2013.

  • Est-ce que le rédacteur en chef doit prendre en compte l'appel des auteurs et reconsidérer les manuscrits ?
  • Etait-il approprié que le directeur de la publication contacte le rédacteur en chef ? Est-ce que la décision éditoriale diffère selon que la revue utilise un modèle 'reader-pays' ou un modèle 'author-pays' ?
  • Etait-il approprié pour le directeur de recherche de l'université de contacter le directeur de la publication ? Si non, est-ce que le directeur de la publication ou le rédacteur en chef ont une responsabilité dans l'information de l'université à propos de cette situation ?
  • Quelle procédure peut éviter potentiellement que des situations similaires se reproduisent ?
  • Quelles sont les difficultés quand une revue sur le modèle 'reader-pays' met en oeuvre une option 'author-pays' pour un accès libre immédiat ?
  • Quand une revue propose une option pour que les auteurs payent un honoraire pour que leurs articles soient en accès ouvert, quelles sont les implications éthiques pour la revue (comité de rédaction et direteur de la publication) et les auteurs ?
  • Est-il éthique que la revue approche les auteurs sur leur désir de payer un honoraire pour un accès ouvert avant que le manuscrit soit accepté ?
  • Est-ce que ces honoraires pour accès ouvert immédiat sont différents des frais par page (illustrations couleurs, longueur de l'article, données annexes) ?
  • S'il n'y avait pas de possibilité d'avoir un accès ouvert immédiat, que faire si l'institution contacte la revue et propose d'acheter 150 000 tirés à part si le manuscrit est accepté ?
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Un commentaire

  • Vieux problème sur lequel j’avais déjà écrit il fut un temps dans le BMJ (online music model for papers), avec deux approches:
    En fait il faudrait payer à la soumission, un tarif adapté à la notoriété du journal peut-être, couvrant les frais de processing (500$ ?). Les articles acceptés se verraient rembourser le prix de la soumission (puisque de fait ils contribuent à la notoriété et au succès du journal, il est normal qu’ils en soient récompensés). Cela permettra aussi de diminuer la soumission d’articles à des revues prestigieuses alors qu’ils n’ont aucune chance d’être pris et que les auteurs le savent.
    Une fois publiés les articles ne seraient pas nécessairement en accès libre mais à coût minime, comme 1$ par article, comme les chansons sur itunes. Demander 35 ou 40 $ pour un article individuel est exorbitant, par rapport auprix à la page d’un article papier imprimé (coût de l’abonnement divisé par le nombre de pages annuel).
    Je ne vois pas en quoi un article électronique coûte plus cher à fabriquer qu’une chanson, ce d’autant que ce sont les auteurs qui fournissent le travail et que l’éditeur seul ramasse l’argent…
    bon courage
    ce modèle permetrait aussi peut-être de limiter le paper phishing, les publications de papiers de faible valeur basés sur le modèle actuel, et les conflits d’intérêt en reportant le cout sur la soumission en non l’acceptation
    N

    Répondre

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