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L’archivage des données originales des recherches académiques est variable selon les disciplines

Points clés

J’ai lu le rapport de l’Académie Royale Hollandaise des Arts et des Sciences : « Responsible research data management and the prevention of research misconduct ». Ce rapport a été réalisé en réaction à la fraude de D Stapel qui a ému l’opinion publique. D Stapel est ce sociologue dont 53 articles ont été rétractés de la littérature (au 18 mai 2013), la plupart pour invention de données. Ce rapport est passionnant car il compare les méthodes d’archivage des données selon les disciplines… et c’est très variable. La physique, l’astronomie sont des disciplines très collaboratives, et les chercheurs se passent les données originales… donc l’archivage est bon. Dans les disciplines biomédicales, c’est variable, mais des facteurs de risques sont signalés : les chercheurs individuels qui partagent peu leurs travaux, les multiples tâches, notamment cliniques, qui nuisent à la recherche, les institutions pas assez averties,..

Pas possible de résumer…  les recommandations sont bien comprises en lisant le rapport intégralement. Les revues biomédicales sont jugées laxistes, avec quelques critiques sévères. Les revues ne consultent pas suffisamment les données sources. En fait, il n’y a que 3 étapes obligatoires pour lesquelles les chercheurs sont en contact avec des pairs ou le public : lors de la demande de financement, lors de la publication (peer-review) et enfin après publication si les pairs et le public commentent… C'est  peu, et c'est pourquoi la recherche devrait être le plus souvent le fruit d'une équipe. Le ‘loup solitaire’ est le profil du chercheur qui peut commettre des malversations.

Attention, pour expliquer les facteurs responsables de fraudes et mauvaises pratiques, nous n’avons pas de données. Expliquer que la compétition, que la situation ‘publish or perish’, sont la cause de la fraude n’est que du domaine des hypothèses. Comme la plupart des activités humaines, la science ne peut marcher que sur la confiance, et les chercheurs ne peuvent pas suspecter leurs pairs de  mauvaises pratiques. Les jeunes chercheurs ne sont pas toujours suffisamment encadrés, et font des erreurs par méconnaissance méthodologique. Prévenir la fraude : est-ce réellement possible, car les vrais fraudeurs sont intelligents..

Un rapport qui devrait être intégré dans nos Universités françaises, où parfois les mauvaises pratiques sont taboues, peu dénoncées, voire tolérées ! En fait, nous attendons en France un scandale comme celui de D Stapel avant de s’intéresser aux mauvaises pratiques et fraudes.

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