Tout d'abord, un changement de nom.. toujours difficle pour une revue. En fait, il existait 2 JBJS (Journal of Bone & Joint Surgery), British et American volumes qui se sont séparés. Le JBJS anglais a été publié en décembre 2012 avec un édito du rédacteur en chef annonçant le changement de nom. L'histoire du JBJS depuis 1887, puis sa création en 1948 ont été expliquées, jusqu'aux dernières années, avec environ 2000 articles soumis par an. La fonction du JBJS devenu BJJ est celle d'une revue très internationale pour les chirurgiens orthopédistes. Donc nous avons le BJJ, The Bone & Joint Journal (on pourrait croire British Joint Journal !!!), avec un facteur d'impact de 2,7 mais pas de français dans le board….
Dans son numéro de juillet 2013, le BJJ a un éditorial intitulé "Research fraud and The Bone & Joint Journal", écrit par des statisticiens et méthodologistes… L'édito reprend ce qui est connu, et c'est bien expliqué. Il cite des données supposant que la moitié des chercheurs ont connu des projets fraudlueux dans leur carrière, et que l'on fraude plus pour le pouvoir et la carrière que pour l'argent… Cet édito défend la position qui consiste à dire que si les statisticiens étaient plus consultés, lors des protocoles et du peer review, cela diminuerait les fraudes. C'est vrai, les statisticiens sont les meilleurs pour détecter les fraudes.. et j'en suis persuadé. Mais je suis parfois dubitatif : je connais de bons articles, pragmatiques, innovants qui n'auraient jamais été publiés si un statisticien avait donné son avis. Notre système de publications très cadré, avec des relectures nombreuses, laisse trop peu de place à l'innovation….des comités de rédaction ne publient parfois que ce qui convient à leur courant de pensnée Débat qui ne sera jamais terminé.