Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

L’auto-plagiat pollue la littérature, complique les recherches documentaires et augmente le travail éditorial de la communauté scientifique

Points clés

SEESEE (Science and Engineering Ethics) est une revue de Springer qui publie des mises au point qui abordent souvent des questions relatives aux publications. Les articles sont trop longs (20 pages en moyenne), diffciles à lire, appelés à tort 'original paper', mais ils sont toujours intéressants. Dans le numéro de septembre 2013, un chercheur roumain a publié : "Self-plagiarism in academic publishing: the anatomy of a misnomer" (misnomer pour abus de language). Article de 22 pages !

L'auto-plagiat, parfois accepté par certains collègues, est aussi grave que le plagiat, et ne se limite pas à la répétition d'un texte, mais à la répétition de données et d'idées. Cet article discute la terminologie et définit assez largement l'auto-plagiat (page 777) : "As an umbrella term, self-plagiarism typically covers dual or duplicate publication, redundant publication, salami slicing, and several forms of texte recycling". Le plagiat est un vol d'idées à d'autres collègues, mais l'auto-plagiat ne vole pas les idées d'un autre, et c'est pour cela qu'il existe des controverses. En fait l'auto-plagiat pollue la littérature, complique les recherches documentaires et augmente le travail éditorial de la communauté scientifique. C'est la mauvaise présentation, la tromperie qui posent problème : se répéter en le disant explicitement n'est plus de l'auto-plagiat.

Un chapitre répond à la question : pourquoi les scientifiques s'auto-plagient ? Tout est lié aux pressions diverses pour publier… il s'agit de manipuler un système d'évaluation des carrières en augmentant le volume des publications. Il y a des arguments pour légitimer l'auto-plagiat. Mais les arguments contre l'auto-plagiat sont nombreux. Voici les sous-titres de l'argumentaire : "Copyright infringement and violation of editorial agreements ; misrepresentation of novelty and originality (and the consequent breach of trust) ; wasting unecessary editorial and reveiwing effort ; scarcity of publication space ; increasing informal noise ; data falsification, other lies and misdemeanors".

Andreescu L. Self-plagiarism in academic publishing: the anatomy of a misnomer. Sci Eng Ethics 2013;19:775-797.

Partagez cet article sur les réseaux:
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles populaires

Archives mensuelles

Suivez-nous

Newsletter

Inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle

Tags

Vous pourriez aussi aimer