Les abstracts de ce congrès sont sur le site, et parmi le top 9, il y a : ‘Role of editorial and peer review processes in publication bias: analysis of drug trials submitted to 8 medical journals’ (pages 23 et 24). L’article a surtout été publié en 2014 dans PLOS ONE.
Nous avons peu d’arguments pour dire que les études négatives (essais randomisés) seraient proportionnellement moins publiées que les études dites positives, mais c’est une opinion répandue.. et je l’ai parfois dit. En pratique, une étude d’une équipe hollandaise, dont John Overbeke, ancien président de WAME (World Association of Medical Editors), a analysé des articles soumis au BMJ et à 7 revues de spécialités entre janvier 2010 et avril 2012 (près de 16 000 articles). Ils ont sélectionné les 472 essais controllés randomisés dans cet échantillon, et dont 92 (20.8 %) ont été acceptés pour publication.
Ils ont comparés les esssais dits positifs et dits négatifes : même taux de rejet immédiat, même taux de rejet après peer review, et finalement même taux de publication que les études soient positives ou négatives. Pas de différence non plus entre essais supportés ou non par des industries.
Donc les comités de rédaction n’auraient pas tendance à refuser les essais dits négatifs. Les hypothèses de discussion seraient que les auteurs ne soumettent pas les essais dits négatifs, et là il y a de nombreuses raisons pour l’expliquer.