Question débattue régulièrement : doit-on appeler la police quand une fraude en recherche est découverte ou suspectée ? En général, ces fraudes font plutôt l'objet d'arrangements cachés au sein des institutions, et tout se traite assez poliment entre confrères ! Thebmj vient de publier 2 excellents éditoriaux (juillet 2014) répondant à cette question :
- un canadien (hôpital d'enfants de Toronto) répond OUI :"criminal sanctions are necessary to deter growing deliberate research misconduct, which can ultimately harm patients" ;
- un néo-zélandais (groupe de reherche sur l'asthme, université d'Otago, Wellington) répond NON :"he doubts that sanctions will have any deterrent effect and worries that criminalisation would undermine trust".
Ces éditoriaux nous apportent des arguments pour réfléchir, avec des exemples de fraudeurs : est-il acceptable que Wang, le coréen qui a fraudé sur des cellules souches, soit revenu au devant de la scène ? Faut-il mettre des menottes à A Wakefield qui a trompé le public sur le soi-disant lien entre ROR et autisme, alors qu'il est supporté en 2014 par des lobbies anti-vaccins ? En 2914, il vit à Austin, Texas, continuant à donner des conférences sur le sujet ?
Nous avons commenté des articles de Nature sur des positions en faveur de l'intervention de la police… et parfois je me demande s'il ne serait pas plus simple de demander à la police d'enquêter sur des cas, comme l'embellissement de la Pitié-Salpétrière (Médiapart a posé des questions sans réponses…).