Le dernier numéro du journal du CNRS, n° 278 automne 2014, d'accès libre, contient 10 pages sur la fraude, et un éditorial. Félicitons le CNRS pour cette initiative quand d'autres intitutions sont plus réservées pour évoquer ce thème.
- L'éditorial de Michèle Leduc, présidente du comité d'éthique du CNRS, a un message "Les fraudes crèent une suspicion sur l'activité des chercheurs". Félicitons Michèle Leduc qui a reçu les insignes de Commandeur de la Légion d'Honneur le 4 décembre 2014.
- Un article "Fraude : mais que fait la recherche ?" a quelques messages ; 'L'arbre de la grande fraude délibérée ne doit pas cacher la forêt des petites inconduites quotidiennement répétées' est bienvenu ; c'est bien un comportement qui pousse à l'embellissement, la torture des données, la publication de résultats non reproductibles, etc.. qui nuisent plus à la science que la fraude qui est rare et médiatisée (à tort ?) ; regrettons que les illustrations de cas emblématiques anciens n'aient pas laissé la place aux cas Stapel, Boldt et Fujii surtout ; pour Fujii, la communauté scientifique était au courant, mais n'a rien fait pendant 12 ans !
- 'Le plagiat à l'ére du copier-coller'.. n'oublions pas que c'est en général couvert, voire admis par la communauté scientifique… Comment accepte-t-on que le président de la Société Française et Francophone d'Ethique Médicale garde son poste quand il a été directeur d'une thèse plagiée dont l'auteure a été condamnée au tribunal, et dont la thèse reste consutable sans aucune mention de cette surpercherie ?
- 'Osons parler de la fraude scientifique' par L Letellier illustré par la phrase 'Faute d'une réelle protection des lanceurs d'alerte, rares sont les témoins de fraude scientifique qui acceptent de s'exprimer' ; nous l'avons illustré par la non réponse sur un cas à La Pitié-Salpétrière… les lanceurs d'alerte ont été probablement menacés…
Il est vrai que nombreux sont ceux qui connaissent des cas et restent muets, voire couvrent des cas
Un commentaire
Bonjour,
Merci pour ce billet.
Je confirme que le comité d’éthique du CNRS fait un excellent travail pour lutter contre la fraude scientifique.
Pour moi, il est seul, en France, a avoir produit une documentation utile et dévelopé une page web avec les informations nécessaires pour entrer en contact avec le comité ou avoir accès aux guides.
J’ai eu l’opportunité de rencontrer Prof Michèle Leduc, présidente du COMETS, et son assitante et j’étais ravie de trouver, pour une fois, un comité d’éthique ou une commission d’intégrité scientifique qui fonctionne.
Le plus important pour une victime de fraude scientifique c’est d’étre écoutée et protégée par les membres du comité.
Contrairement à d’autres directeurs de commission de l’intégrité scientifique, je n’ai pas été intimidée ou menacée au CNRS comme ça été le cas de Paris VI ou en Allemagne où j’ai été attaquée en justice par le président de la commission d’intégrité scientifique et son président d’université
pour diffamation ! (merci au juge Allemand Herr Zimmerman, qui par son intégrité et son honnête, m’a permis de gagner la procédure contre l’Univeristé Allemande). Ce président d’université allemande a été une des rares personnalités scientifiques en Allemagne qui ont soutenu l’ancienne ministre allemande de la recherche, Frau Annette Schavan,(https://schavanplag.wordpress.com/) qui a été poussée à la démission à la suite d’un scandale de plagiat dans sa thèse.
Très cordialement,
S. Maouche