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Un français, ingénieur agronome, dans la tourmente : Olivier Voinnet… que va faire le CNRS ?

Points clés

VoinnetDepuis quelques semaines, des rumeurs circulaient sur des blogs, notamment PubPeer avec une douzaine de ses articles très commentés ! Deux articles ont eu chacun 44 commentaires, et la plupart des commentaires sont sur les images qui auraient été manipulées. Ensuite, c'est Le Monde qui a expliqué le cas, dans deux articles, dont le second (9 avril 2015) avec une interview de Vicki Vance, biologiste de Caroline du Sud (USA), référence dans le domaine, et qui accuse en regrettant de n'avoir pas parlé plus tôt. L'avis de lecture de novembre 2003 de Vicki Vance a été mis en ligne sur ResearchGate ! Dans cet article du Monde, des citations : J'ai indiqué qu'il mentait, mais la revue n'a pas cherché à me contacter (Vicki Vance) ; J'ai dépensé beaucoup de temps et d'argent à tenter de reproduire ses résultats (Anne Simon, Maryland). Sur RetractionWatch, quelques billets sur O Voinnet, et beaucoup d'informations et commentaires !

Olivier Voinnet est un ingénieur agronome de Paris, 43 ans, détaché par le CNRS à ETH (Ecole Polytechnique Fédarale de Zurich). Carrière impressionnante dans le domaine de la génétique des végétaux, avec nombreuses publications dont une dans Plant Cell en 2004 devrait être rétractée à sa demande (27 mars 2015). Le facteur d'impact de Plant Cell est de 10. Il y a beaucoup de corrections dans ses articles. Les commentaires sont parfois inquiétants, du type "Prof. Voinnet, after you retract the paper, please be sure to initiate the next step of the literature clean-up process: requesting the 332 papers that referenced your study to issue an erratum."

 Olivier Voinnet n'accorde pas d'interview, et le CNRS a mis en place une commission d'enquête, selon le communiqué de presse du 9 avril 2015. Ce communiqué est sage, en demandant les résultats avant d'accuser. J'ai plutôt confiance dans le CNRS, mais il y a des grosses pointures dans ce dossier, qui pourraient influencer la commission dont on ne connait pas la composition. Ces investigations sont difficiles, et ne devraient pas demander plus de 6 à 8 semaines. On sera informé vite, mais on pourrait finir comme pour le dossier de La Pitié Salpétrière où il y a trop de protections diverses et variées, jusqu'à pouvoir embobiner Médiapart !

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3 commentaires

  • L’ARN interférence (Gene silencing) permet de cibler très spécifiquement un gène en dégradant l’ARN messager qu’il produit ; plus explicitement, faire taire un gène (RNA silence)!
    N’oublions pas que les travaux d’Olivier Voinnet sont reproductibles, il a contribué dans le domaine de RNAi des plantes; cependant, une manipulation d’image (si s’est révélé vrai) désormais elle constitue une MISCONDUCT (fait partie de FFP = Fabrication, Falsification, Plagiarism).
    Voilà un avantage inédite pour ceux qui publient dans les revues prédatrices, leur manuscrits tel quel est accepté sur-le-champ, immunisé contre le peer-review et post-publication (PubPeer). Sauf ils doivent savoir qu’ils postent leurs articles dans des blogs genre (International/Global Journal of …) quelle chance ils ont! Alors ce commentaire sera sujet à l’examen avant d’être accepté!

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