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Arrêtez de bidouiller PubMed en croyant faire une recherche documentaire : trop de revues ‘open access’ ne sont pas dans les bases

Points clés

PeerJJe ne crois pas qu'il soit possible de faire une recherche documentaire sans l'aide d'un spécialiste. Par spécialiste, j'entends un professionnel de la recherche et j'exclue ceux qui ont appris PubMed en 1 h 30 ! Allez lire un article publié dans une excellente revue PeerJ, que j'évoque rarement, mais que j'aime bien. Le titre de l'article (19 mai 2015) contient un message : "For 481 biomedical open access journals, articles are net searchable in the Directory of Open Access Journals nor in conventional biomedical databases". J'ai lu attentivement cet article et il est très documenté, beaucoup de données passionnantes : il me faut l'aide d'un professionnel de la documentation. Cet article est accompagné de son PrePrint, que vous pouvez télécharger en pdf. Ci-joint la reproduction du diagramme de flux des revues incluses (voir critères d'inclusion dans l'article). Impressionnant, car je croyais que l'on avait 25 000 peer-reviewed journals.. erreur, c'est plus de 40 000…. Parmi les bases, vous devez connaître DOAJ (Directory of Open Access Journals). Je ne sais par utiliser cet outil qui ne contient pas de revues prédatrices (en principe).

Ce travail d'auteurs danois (DOAJ est suédois) est bien fait et a inclu 3 236 revues. Regardez sur l'image le nombre de revues de chaque base !! La comparaison des bases est intéressante dans le tableau 1. Respirez, je reproduis les 'main findings', et cela vaut une lecture attentive : "This study found that DOAJ lists the vast majority of biomedical OA journals and overlaps each of the conventional biomedical databases in an equal manner and also includes a number of journals not listed in the conventional biomedical databases. Even combined, MEDLINE, PMC, SCOPUS and EMBASE did not match DOAJ’s number of listed biomedical OA journals. Each of the conventional biomedical databases listed about half of the journals relevant to this study. However, DOAJ alone did not list all biomedical OA journals, leaving 13.3% of to be located elsewhere." Les données du résumé sont plus complètes.

Message : toute bonne recherche ne peut être commencée que si une recherche documentaire a été faite par un professionnel de la recherche documentaire…  Exigence du Lancet qui sera adoptée par d'autres revues et ensuite réellement évaluée…..

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9 commentaires

  • Très intéressant ! Grand merci pour cette information pour le site DOAJ dont j’ignorais l’existence !
    Alors j’ai un avis à chaud et ma compréhension de l’anglais est limité donc je vais peut-être affirmer des bêtises mais :
    * quand je vois EMBASE n= 8 255 à mon avis cela inclut MEDLINE
    * idem pour SCOPUS : MEDLINE doit s’y trouver aussi dans les données ;
    Cela expliquerait d’ailleurs le nombre élevé de doublons.
    Pour DOAJ, rapidement testé mais cela manque encore de références d’articles.
    Certaines notices semblent avoir aussi un problème.
    Ici par exemple l’article est renseigné pour la revue « santé publique » : https://doaj.org/article/892f9590e48b43c8a682c4f4833f212a
    Or, ce n’est pas « santé publique » mais « pratiques et organisations des soins » : http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/Evaluation_en_education_therapeutique.pdf
    L’ordre des auteurs ne semblent pas respecté non plus (il en manque un aussi)
    Pour le coup, je me demande qui saisit les données dans DOAJ ?
    Bonne journée à tous,

    Répondre
  • Bonjour,
    Surtout faire très attention à DOAJ qui inclut grand nombre de revues prédatrices !!
    Sans parler des articles pseudo-sciences http://scholarlyoa.com/2015/05/14/more-junk-science-proudly-published-by-chinese-publisher-scirp Une revue complètement bidon, American journal of Engineering Research AJER http://www.ajer.org indexé dans la DOAJ https://doaj.org/toc/2320-0847 Cette revue est saturée par des articles insensés de ces deux auteurs cités dans le blog J. Beall.
    Je n’en cite que quelque uns:
    http://www.ajer.org/current-issue.html
    – « JANGLISH » IS CHEMMOZHI?…(« RAMANUJAM LANGUAGE »): […. This scientific research focus that “ANGLISH” (universal language) shall be considered as the Divine and universal language originated from single origin. ANGLISH shall also be considered as Ethical language of “Devas populations” (Angel race) who lived in MARS PLANET (also called by author as EZHEM) in the early universe say 5,00,000 years ago. Janglish shall be considered as the SOUL (mother nature) of ANGLISH …]!!!!!??
    – CAN LORD JUDGE GOD?…(« BARRISTER RAMANUJAM »)
    Pour plus d’articles insensés publiés dans AJER (indexed in DOAJ) par ces deux auteurs voir « Previous Publication » dans: WHY JESUS CHRIST CAME INTO THE WORLD?… (A New theory on “TIE MINISTRY”) http://www.ajer.org/v4%281%29.html
    Il faut faire aussi attention à des articles provenant des revues prédatrices http://omicsonline.org/NIH-funded-articles.php qui polluent PUBMED. Ces articles PMC sont introduits par des auteurs dont les projets de recherche sont financés par US National Institutes of Health (NIH).

    Répondre
  • Merci pour ces commentaires constructifs et intéressants. DOAJ est fait en Suède par des gens respectables, et je croyais que c’était à peu près juste, mais je me trompe.
    H Maisonneuve

    Répondre
  • Cet article sous-entend une question essentielle pour le professionnel de la documentation que je suis, à savoir : quels sont les meilleurs outils bibliographiques pour réaliser une recherche biblio exhaustive et pertinente, primordiale pour aider les chercheurs à réaliser (et publier !) des revues systématiques.
    Cette étude, très bien menée, compare le Directory of Open Access Journals (DOAJ) aux bases bibliographiques MEDLINE, PubMed Central, SCOPUS et EMBASE quant à l’indexation des articles publiés dans des revues en libre accès complet (full open access)
    Elle m’amène à souligner ces quelques points :
    • Bien évidemment les bases bibliographiques sont redondantes, toutes « travaillent » avec quasiment les mêmes données, toutes issues de la littérature scientifique internationale
    • Le DOAJ comme son nom l’indique est d’abord un répertoire (Directory) de titres, conçu par des bibliothécaires pour recenser les titres en libre accès : peut-on alors le considérer comme (et le comparer à) une base de données de dépouillement d’articles de périodiques qui indexe ses citations à partir de thesaurus très structurés (MeSH pour MEDLINE et EMTREE pour EMBASE)… Oui, l’indexation dans le DOAJ « pêche » : Je ne sais pas à quoi correspond l’index « Keywords » disponible via l’interface Articles > Advanced Search
    • Le DOAJ, comme les autres bases présentées n’est pas exhaustif sur l’ensemble des titres en libre accès complet mais qui peut l’être de nos jours et est-ce bien nécessaire … D’ailleurs le DOAJ comme les autres ont des critères de sélection pour prendre en compte les revues
    • J’aimerais bien connaitre les 481 titres de périodiques introuvables…
    • Le DOAJ precise sur son site qu’il va reprendre son travail de recensement : All journals that were accepted into DOAJ before March 2014 are now required to reapply.
    Le travail de recherche bibliographique doit être mené avec rigueur, en sachant d’une part quels outils bibliographiques interroger et d’autre part comment les interroger. Merci à Mr Maisonneuve de le rappeler : C’est à l’issue d’une étroite collaboration bibliothécaire/documentaliste et chercheur/auteur qu’il porte ses fruits.

    Répondre
  • Je ne suis pas d’accord avec le titre de l’article (481 biomedical…) car la conclusion de l’article (en langage simple) est :
    dans la recherche d’un article publié dans un périodique en open access, les 4 banques de données (DOAJ, PubMed, Scopus et Embase) sont sur la même ligne de départ.
    En effet :
    – si DOAJ recense près de 90% des titres en OA, il n’en indexe que la moitié;
    – les 3 autres, eux, indexent tous les articles des périodiques en OA qu’ils recensent, mais ils n’en recensent que 40 à 50%.
    Conclusion, les 4 outils de recherche sont bien sur la même ligne de départ puisqu’ils sont aussi performants les uns que les autres (leur exploration donne accès à 40 à 50% de la totalité des articles en OA).
    Je ne suis pas tout à fait d’accord avec le titre du billet d’Hervé, parce que :
    – aucun praticien n’a l’intention d’établir la liste de références d’une revue systématique ; un simple coup d’œil sur la stratégie de recherche des références relatives à une recommandation de l’HAS doit suffire à l’en dissuader ;
    – le praticien ou l’étudiant qui souhaite établir une liste de références en vue d’un article ou d’une thèse ne doit pas avoir pour objectif d’être exhaustif (ou bien il doit y passer autant de temps qu’à rédiger son article ou sa thèse);
    – l’apport (considérable) des spécialistes de la documentation n’est pas dans la formulation de la requête mais dans le choix des sources à interroger.
    Pour la requête, il s’agit juste de comprendre que l’essentiel est ce qu’on met dans la fenêtre d’interrogation : quels mots clés, dans quel langage et avec quelle « grammaire »… et que cela s’apprend.
    PS : l’un des intérêts de l’article de PeerJ est d’avoir démêlé l’écheveau MEDLINE – PubMed – PubMed Central.
    PubMed = les articles indexés (MEDLINE) + les articles en cours ou en attente d’indexation + les articles de PubMed Central « non indexés dans MEDLINE »

    Répondre
  • Je suis utilisateur de DOAJ depuis ses débuts. J’y est trouvé des compléments utiles lors de recherches systématiques. Mais comme le dit Evelyne Mouillet, l’absence de thésaurus de classement complique les recherches.
    De plus, la sélection des revues à l’entrée dans DOAJ ne m’a pas paru suffisamment rigoureuse. Mais cela semble s’améliorer progressivement.
    Même si l’exhaustivité ne doit pas être une obsession, DOAJ permet parfois des ouvertures vers des connaissances utiles, notamment en santé publique.
    L’un des commentaires voit une confusion entre la revue Santé Publique (SP) et la revue Pratiques et organisation des soins (POS).
    J’avais signalé à DOAJ que la revue Pratiques et organisation des soins a fusionné avec la revue Santé Publique le 1er janvier 2013. De ce fait, la revue SP n’étant pas une revue en accès libre, j’arrêtais d’indexer les articles de POS dans DOAJ. Il me semble que DOAJ a clairement indiqué que le nouveau titre de la revue POS est à présent SP :
    https://doaj.org/toc/2104-3841
    Concernant l’erreur de saisie constatée par un commentateur, j’en assure l’entière responsabilité : la saisie n’est pas faite par DOAJ mais par chacune des revues qui y sont indexées.
    L’article de Peer J montre l’intrication des différentes bases bibliographiques et cela est très intéressant.
    Les auteurs signalent une difficulté d’exhaustivité de Google scholar. Cela est parfois dû à une différence de politique d’indexation sur les moteurs de recherche entre la revue et le site qui l’héberge (site d’institutions ou de sociétés savantes). Pour repérer la politique d’indexation d’un site vis-à-vis des moteurs, il faut se rendre à l’adresse :
    http://nomdedomainedusite/robots.txt
    Malheureusement, cette page est parfois négligée par les webmasters.

    Répondre
  • Retour sur mes commentaires.
    Le titre de PeerJ ne reflète pas le contenu de l’article et encore moins sa conclusion.
    Il y est dit que DOAJ rassemble un plus grand nombre de périodiques que les autres banques de données, mais que DOAJ n’indexe que la moitié des périodiques qu’il a recensés.
    Conclusion : dans l’exploration des périodique en OA, DOAJ, PubMed, Scirus et Embase font jeu égal (ils sont aussi performants). A mon avis, l’information est là.
    A propos du billet d’Hervé, il ne me semble pas correct d’opposer les bidouilleurs de PubMed et les spécialistes de la recherche documentaire.
    Parce que :
    – les spécialistes ne font pas mieux que les bidouilleurs dans la recherche d’articles en OA quand la base interrogée n’en contient qu’un nombre restreint ;
    – les bidouilleurs sont généralement de bons cliniciens (ou fondamentalistes) qui savent exprimer ce qu’ils cherchent; il est alors facile de leur apprendre le langage et la grammaire de l’outil de recherche à interroger ;
    – aux spécialistes de la documentation revient la tâche (essentielle) de leur conseiller les sources à explorer.
    Pour interroger un espace documentaire biomédical, il faut un praticien qui sait précisément ce qu’il cherche et un spécialiste de la documentation qui sait quelles sources le praticien doit interroger.
    J’espère avoir été plus clair

    Répondre
  • Bonjour,
    merci pour vos commentaires. J’ai interrogé l’auteur pour comprendre d’où venaient les 481. Voici sa réponse (je vais demander la liste) :
    Dear Herve Maisonneuve
    Thank you for your question considering our paper.
    The 481 journals mentioned in the title are mentioned indirectly, by deduction, in Table 5. Here the 326 journals only found in DOAJ and with articles indexed herein are mentioned. These are a subgroup of the 807 journals only in DOAJ, mentioned in Table 2 and 3. Thus 481 journals uniquely listed in DOAJ did not, at the time of the study, have indexed content in DOAJ. If you’re looking for a list naming these journals. This can be procured upon request.
    I hope this answered your question.
    Best regards
    Mads Liljekvist

    Répondre
  • Bonjour,
    Je me permets de rebondir aux commentaires de M. Eveillard à propos du rôle des bibliothécaires (fonction que j’exerce en médecine et depuis de nombreuses années) qui ne se borne pas à conseiller les outils appropriés. Je peux vous assurer que la plupart du temps c’est aussi à eux/elles qu’il revient d’écrire les stratégies de recherche pour les excellents cliniciens qui bidouillent mots clés et autres descripteurs
    Bien cordialement

    Répondre

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