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La culture académique du ‘publish or perish’ pourrait avoir indirectement propagé le déluge des journaux prédateurs

Points clés

Le titre de ce billet est un des messages d’un excellent article investiguant le comportement des chercheurs faisant des synthèses de la littérature vis-à-vis des journaux prédateurs. Cet article publié fin 2023 dans une revue Wiley ‘Research Synthesis Methods’ a pour titre « Predatory journals and their practices present a conendrum for systematic reviewers and evidence synthesisers of health research: A qualitative descriptive study« . J’aime bien les titres un peu longs et informatifs, en particulier avec un verbe actif !

Des focus groups courts mais de qualité

Méthodes bien décrites avec des focus groups incluant des synthétiseurs de la preuve. Ce sont des chercheurs du réseau JBI (Joanna Briggs Institute) qui ont répondu. Ils étaient 87 : 19 d’Australasie, 30 des Amériques et 38 Afrique/Europe. Les jbi predatoryauteurs de l’article sont australiens et canadiens. JBI, bien que plus petit, a des proximités avec Cochrane.

Pas d’unanimité sur la conduite à tenir : peut-on considérer les articles des journaux prédateurs comme de la littérature grise ?

Toutes les informations sont intéressantes et rejeter en bloc les journaux prédateurs n’est pas obligatoirement la meilleure attitude. C’est ce que je considéré comme la meilleure attitude, mais ! Les participants, et c’est normal, n’ont pas fait le lien entre journaux prédateurs et mauvais articles. Ils insistent beaucoup sur l’analyse critique des articles avec des critères rigoureux. Ce ‘critical appraisal’ est une méthode suffisante pour s’assurer de la qualité des articles.

Beaucoup suggèrent de limiter les recherches documentaires aux journaux indexés dans des bases reconnues, et aux journaux des premiers quartiles Q1/Q2. Mais alors pourquoi accepter la littérature grise, ces données, ces rapports non indexés dans des bases. Pourquoi accepter des rapports d’agences qui n’ont pas été validés par les pairs (pas sûr) et rejeter des articles parce qu’ils sont dans des journaux prédateurs. Tout a été discuté, même les fausses données des articles de journaux prédateurs. Et il n’y a pas de méthodes décrites pour inclure des articles de journaux prédateurs dans des synthèses de littérature. J’ai aimé cet article de 18 pages que j’ai lu tranquillement deux fois. Il pose de bonnes questions auxquelles les réponses ne sont pas évidentes. Ci-joint la reproduction du tableau 1 de l’article.

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